Guide pour mieux comprendre les 10 figurines de 1988 et leurs rééditions – Partie 1/4 (1988 et 1989)

Le dessin animé des Tortues Ninja était le prétexte pour faire fructifier la licence naissante, flairée par le talentueux agent Mark Freedman, notamment à travers une gamme de jouets pour enfants. Après avoir rencontré quelques contretemps, les dix figurines prévues pour le début de l’année 1988 ne sont sorties qu’en juin, soit environ six mois après la diffusion du dessin animé (à l’occasion des fêtes de fin d’année de 1987).

Aujourd’hui, la vague de nostalgie qui a embrasé les cœurs de milliers de fans et de collectionneurs à travers le monde est réelle. Cela fait à présent 35 ans que le dessin animé a fait ses débuts aux États-Unis, et la cote de ces figurines s’est tout simplement envolée.
Mais ce qui retient mon attention depuis quelques années, ce sont les prétextes utilisés pour vendre ces 10 premières figurines à des prix parfois quasi-prohibitifs. Sur l’argument du « figurines originelles », « les premières figurines », « c’est la première réédition », « figurine soft-head » ou encore « c’est une des premières figurines, elle a sa carte de membres », certains blisters se vendent entre 200 et 1 600$ en fonction de leur état de conservation (et du vendeur). Pire encore, certaines compagnies d’authentification les certifient bien étant des premières éditions, alors qu’il s’agit parfois d’une réédition de 1989 !

Ces arguments sont-ils valables ? Quelles sont nos connaissances sur ces blisters ? Il est temps d’y voir plus clair dans la production de ces figurines !

Pour certains, cet article aura pour but de savoir exactement où situer ses figurines (si elles sont sous blisters). D’autres d’avoir un regard général sur la production de Playmates Toys. En revanche, cet article n’est pas fait pour mettre un prix sur ces figurines. Ça n’a jamais été le but du Tortuepédia. Mais bien d’attribuer de la valeur à ce qui en a, en le justifiant évidemment, et surtout de rappeler que les rééditions ont été faites à foison entre 1988 et 1990. Profitons également des dizaines de rééditions pour aller plus loin et brosser un portrait intégral des rééditions de ces figurines jusqu’à aujourd’hui !
J’ai choisi de diviser cette recherche en trois parties, qui paraîtrons chaque semaine. La première, ici, retranscrit la production de 1988 à 1989. C’est le cœur de la production et des rééditions de cette série. La deuxième partie, qui sortira la semaine prochaine, se concentrera sur les productions de 1989 à 1990. Elle voit l’augmentation toujours plus impressionnante de figurines, mais aussi une forme d’homogénéisation de la production. Ce qui n’avait pas encore eu lieu précédemment. A partir de 1992, la Turtlemania commence à faiblir. La troisième partie reviendra sur la fin de cette ère, jusqu’en 1998. Enfin, la quatrième et dernière partie se concentrera sur les réédition des dix premières figurines, depuis 2009 à nos jours.

Remise en contexte

Avant d’attaquer le cœur du sujet (chapitre Chronologie de la production ci-dessous), je voudrais revenir sur quelques points essentiels. Il est important de rappeler dans un premier temps le contexte de création, de production et de distribution de ces figurines. Mais aussi expliquer certains points de vocabulaires qui seront employés à travers cet article. Cette recherche m’a permis également de confirmer ou de contredire certaines idées bien ancrées sur la production de ces figurines. Enfin, impossible d’aborder un sujet aussi délicat sans m’attarder sur les méthodes qui m’ont permis d’aboutir à ces conclusions.

Pour vendre des jouets il faut… un dessin animé !

Pour aborder le sujet de ces figurines correctement revenons sur leur contexte de sortie. Cela permettra de mieux comprendre certaines confusions et surtout la manière dont la Turtlemania s’est développée.

Playmates Toys n’avait clairement pas anticipé le succès de sa gamme. À cette époque, le fabricant n’était qu’une petite entreprise de Hong Kong qui désirait atteindre l’American dream. Pour cela, une branche s’est installée à Costa Mesa (Californie) à partir de 1983 afin de lancer une production notamment axée sur des poupées.
Après des réussites plus ou moins intéressantes et quelques gros flops (en savoir plus), il leur a été proposé une gamme de jouets sur des héros de comic pas franchement pour les gamins : les Teenage Mutant Ninja Turtles. Un comic book sombre, élaboré par deux énormes fans de Jack Kirby et de Frank Miller et qui rencontrait un franc succès depuis 1984 en tant que comic indépendant.
Après quelques études et négociations, un contrat entre Kevin Eastman, Peter Laird (les deux papas des tortues) et Playmates Toys a été signé en décembre 1986 pour la vente prochaine de figurines Tortues Ninja. Pour promouvoir cette gamme, la recette était bien connue. Élaborer un dessin animé de cinq épisodes de 20 minutes chacun et diffusé lors des fêtes de fin d’année pour bercer les enfants à coups de « Cowabunga dude » et de pizzas aux garnitures les plus loufoques.

Peter Laird, Kevin Eastman et Mark Freedman au New York Toy Fair 1988

Oui MAIS ! Personne ne donnait de crédit à cette licence. Les grands patrons des boutiques de jouets ne semblaient pas convaincus par le principe en 1987. Cela eut pour effet de retarder la sortie des figurines, initialement prévues pour frapper fort dès Noël de cette même année.
Après avoir revu certains (gros) détails, et enfin convaincu ces mêmes patrons à l’occasion du Toy Fair de février 1988, Playmates Toys put inonder les rayons de Toys’R Us en juin… avec seulement 6 000 figurines ! Le dessin animé ayant été très apprécié, il n’aura fallu que quelques jours pour que cette poignée de figurines disparaisse. D’autres commandes, bien plus conséquentes, sont alors réalisées, encore et encore, durant deux années.

Et c’est là tout l’intérêt de cet article. En effet, quand nous regardons attentivement le blister d’une figurine de cette époque, nous apercevons une énorme quantité de détails qui traduisent un moment précis dans l’histoire de la production de ces figurines. Et ce sont ces détails qui nous permettent de remonter le temps, de faire le tri et de mieux comprendre de quelle manière cette production s’est organisée. Enfin, organisée, ou plutôt cherché à subvenir à une demande toujours plus forte.

Éléments clés : un peu de vocabulaire technique !

De nombreux détails permettent d’y voir plus clair dans cette production. Les premières figurines étaient ce que l’on appelle des « ten back« , ou encore « 10 back« , ou « 10 back card » (« dix arrière » littéralement). Whadafuck ? Ce nombre fait tout simplement référence au nombre de figurines affichées à l’arrière d’un blister (ci-contre). La première série se composait de ces dix premières figurines. Si la gamme ou le dessin animé n’avait pas fonctionné, nous n’aurions eu que ces dix personnages et cette aventure serait tombée dans l’oubli. Fin de l’article.

Oui MAIS ! Ces blisters ont été utilisés jusque fin 1989. En d’autres termes, à aucun moment ce détail ne permet réellement d’affirmer quoi que ce soit sur leur date de production – en dehors du fait que ces figurines ne datent pas de 1990-2023, bien entendu. C’est déjà une belle victoire, cela permet de faire le tri… Malheureusement c’est sur ce détail (et les lacunes que nous avons sur le sujet) que beaucoup de personnes se permettent de vendre leur figurine à prix d’or… Alors qu’il peut très bien s’agir d’une quatrième ou d’une cinquième édition… Oui quand même…

Un autre détail qui est très souvent utilisé est le prétexte de la figurine « soft head » (ou « tête molle »). Whadafuck, again, me direz-vous ?
Afin de limiter les coûts de production, les premières figurines Tortues Ninja ont été réalisées avec des têtes creuses, en plastique souple. Cela s’est déjà vu au début des années 80′ avec la gamme des Maîtres de l’Univers par exemple. Des dix premières figurines sorties, seuls April et le Foot soldier bénéficiaient d’une tête rigide, dès le début. Cela s’explique par le fait que leur tête était petite et étroite. Playmates pouvait se permettre d’en faire des figurines « hard head » (tête dure). Ne cherchez pas, vous ne trouverez jamais ces deux personnages avec une soft head ! Jamais !

Oui MAIS ! Si les premières figurines ont bénéficié de ce traitement bas coût (aujourd’hui, ironiquement, si recherchées parmi les collectionneurs) cela s’est poursuivi sur toute l’année 1988, à travers deux réassorts pour les magasins. Nous retrouvons même quelques soft head en 1989 ! Il s’agit simplement des fins de stocks à écouler, produits en 1988. Une fois encore, cet indice est donc insuffisant.

Enfin, les premiers blisters pour les figurines des tortues (et uniquement des tortues !) possédaient une petite carte de membre du fan club, les « fan club flyers » (abrégées aussi FCF, retenez-le !). Ces petits papiers blancs situés derrière les armes invitaient les heureux acheteurs d’une figurine à envoyer un courrier à l’adresse indiquée et de rejoindre le fan club des Tortues Ninja pour gagner de nombreux cadeaux (ci-contre).

Oui MAIS ! Utilisés jusqu’ici comme moyen le plus sûr d’avoir une figurine de la première production, il faut savoir que ces flyers sont restés au moins jusqu’à la deuxième réédition de ces figurines, fin 1988 ! Ils ne sont donc pas non plus une garantie de première édition.

Idées reçues et nouveau regard sur ces figurines

Avant d’aller plus loin, brisons également quelques idées reçues, et bien ancrées. Souvent, dans les annonces sur les sites de ventes, on peut lire qu’une figurine a un bras, une jambe, ou je ne sais quoi en « soft », ou en caoutchouc, comme les têtes de 1988. Il s’agit en réalité d’une détérioration du plastique, qui l’amène à prendre une texture collante et derrière un blister, le fait ternir. Vraisemblablement, il s’agit d’un phénomène qui touche les figurines principalement en 1989 et tout le long de 1990. On retrouve donc cela aussi chez d’autres personnages comme Leatherhead, Baxter ou encore Genghis Frog. Mais rassurez-vous, les membres sont bien durs.

Autre idée reçue, Shredder, April et Splinter ont également bénéficié de flyers de membres (peut-être également Bebop, Rocksteady et le Foot soldier, mais je n’en ai pas vu). Effectivement il est arrivé de retrouver ces flyers dans de rares cas (ci-contre). Mais il s’agit simplement d’une erreur dans la chaîne de production, ou d’une volonté d’écouler les derniers stocks afin de ne plus en avoir. On retrouve d’ailleurs beaucoup plus ces FCF sur les productions en provenance de Macao ! Ces éléments sont très intéressants pour dater une production et mieux la comprendre comme nous le verrons par la suite.

April a rencontré de nombreuses mises à jour, tant sur sa sculpture que sur ses blisters, entre 1988 et 1989-90. Ces blisters sont une aubaine pour dater les diverses productions, notamment car il s’agissait d’un personnage qui ne se vendait pas. Les magasins se sont retrouvés avec une très grande quantité de stocks intacts. C’est la raison pour laquelle nous retrouvons aujourd’hui autant de blister d’April « unpunched » sur internet.
Il est courant de lire que ces évolutions sont associées à un changement d’année. Je pense que c’est une erreur, car en 1988 et au début de 1989, Playmates Toys ne savait pas encore tout à fait où ils allaient avec la licence et à quel point la gamme pourrait être étendue. De même, il ne faut pas croire que, parce qu’April a rencontré des évolutions dans sa peinture et dans sa sculpture, cela est synonyme d’arrêt pour les anciennes versions. Fin 1989, on pouvait encore retrouver de rares exemplaires de « no stripes » en rayon, côtoyant du « blue stripes » (en fin de vie) et la nouvelle sculpture « press » d’April !
Les « blue stripes« , cette évolution chez April la voyant affublée de bandes bleues sur la tunique jaune, ne seraient peut-être pas arrivées en 1989 comme on le lit souvent sur internet, mais plutôt à la toute fin de l’année 1988, lors d’un réassort probablement effectué pour les fêtes de Noël. La version « press » disposait d’une nouvelle sculpture du visage. Elle est arrivée le troisième ou le quatrième trimestre de 1989, et non en 1990. Ce sont des hypothèses que je n’affirmerais pas à 100%, mais qui sont très fortement corroborées par l’étude des blisters ci-dessous.

De même, on lit souvent que les pop-up displays sont sortis en 1990 aux États-Unis. Il serait plutôt question d’une sortie au cours du quatrième trimestre de 1989, qui s’est poursuivie en 1990 avec un léger changement à la clé comme nous allons le voir dans cet article.

Bref, nous constatons qu’il y a pas mal d’acquis qui circulent dans le monde de la collection. Ceux-ci semblent finalement pouvoir être discutés et remis fortement en questions à l’aide d’éléments très solides.

Dater la production : les indices qu’il faut faire parler

Si les éléments ci-dessus permettent déjà de faire un bon tri, ils ne sont pas suffisants. Affinons un petit peu tout cela en apportant trois autres éléments clés.
Un autre détail permettant de mieux comprendre à quel moment de la production nous nous trouvons est la fente du blister qui permet de le mettre en rayon. Les premiers stocks de Playmates Toys, jusqu’au courant 1989, possédaient une fente longue et étroite. À partir de 1989 (et c’est valable pour les nouvelles figurines sorties dès la wave 2), nous voyons également apparaître des fentes plus larges et moins longues (ci-contre).

Playmates Toys a revu à de très nombreuses reprises les petits caractères présents à l’arrière des blisters, dans la zone inférieure droite. Vous savez, cette zone bleue que personne ne lit par ce que ce sont des petits caractères chiants à mourir ! Figurez-vous que c’est LA ZONE la plus importante pour savoir quel type de figurine vous possédez ! Pour deux raisons.
La première, les quatre figurines des tortues possédaient également dans cette zone, depuis les tous premiers blisters (jusqu’à la dernière production de 1988), une invitation au fan club. Pas de papier cette fois, il ne s’agit que d’une ligne aux caractères plus grands disant « Be a Mutant Turtle ! Join the Turtle Team Fan Club ! See Details Inside ! ». Ce message était valable pour les premiers blisters, qui possédaient encore le FCF. Heureusement pour notre recherche, ces petits flyers ont disparus plus vite que cette inscription sur les blisters, ce qui facilite leur datation par le tri. Lorsque l’on est enfant, pas facile d’y comprendre quelque chose dans  ce slogan ! Regarder les « détails à l’intérieur de quoi ? » devaient se dire les quelques têtes blondes qui n’avaient pas tout de suite éventré puis jeté le blister. Un détail de plus qui nous permet d’y voir plus clair dans tout ça !
À savoir que quelques lots de ces cartes de blisters ont été retrouvés certainement en 1989 et 1990. Ils devaient se trouver dans des stocks qui n’avaient pas été utilisés immédiatement pour emballer les figurines. La demande toujours plus élevée a contraint Playmates à les utiliser pour offrir toujours plus de jouets aux gamins. Vive les restes !
Enfin, la seconde raison, et c’est certainement le détail le plus important et qui passe le plus inaperçu, est la mention de provenance ! La production s’est faite à la fois à Macao et en Chine, mais celle-ci a beaucoup évolué à travers les premières années. La toute première disait « Assembled and packed in China (ou) Macao ». Nous sommes ensuite passés à « Made in China (ou) Macao » puis « Product of China (ou) Macao » les années suivantes. Le tout en jouant avec quelques détails supplémentaires. Et c’est CE détail qui permet de distinguer vraisemblablement la toute première production de figurines des suivantes.
Le premier réassort devait être identique à la toute première édition des figurines, du fait de l’urgence du réapprovisionnement. En revanche, les réassorts suivants mentionnaient « ASSEMBLED AND PACKED IN CHINA (ou) MACAO », en majuscule. Tout simplement. Si écrit ici, cela semble flagrant, je vous invite à comparer cela sur un blister. 

Abordons à présent un point très fâcheux. Je doute très sincèrement qu’il existe encore des blisters de première édition. C’est triste à dire, mais soyons réalistes. Cette production a été limitée à seulement 6 000 exemplaires. Ce n’est rien. Des grains de sable. Il faut garder à l’esprit qu’il s’agit de jouets pour les enfants et d’une nouvelle série. Rien ne garantissait quiconque qu’elle rencontre un jour le succès. Les figurines se sont écoulées à une vitesse bien trop rapide pour pouvoir en mettre de côté par quelques collectionneurs avertis. Les stocks en magasins devaient être moindres. En d’autres termes, ce serait étonnant que beaucoup de blisters aient survécus. Peut-être une dizaine, soyons fous ! À voir du côté de Playmates et des responsables de la production, ou encore Eastman et Laird, qui se seraient vus offrir les premiers exemplaires. Qui sait ?

Le premier réassort de 1988 ne doit pas être très différent de la toute première édition. Playmates a été pris de court par la demande inattendue et a dû faire face en relançant la production. Ce serait plutôt la deuxième réédition qui comporterait des différences, notamment au niveau du fameux « ASSEMBLED AND PACKED IN CHINA (ou) MACAO », en majuscule.

Critères de recherche

Pour mener cette étude à bien, j’ai réalisé environ sept mois de recherches étalés sur plusieurs années et sur différents sites de vente, dont principalement eBay. Dans un premier temps il a été question de répertorier les différents blisters en fonction des diverses informations permettant de les différencier (voir ci-dessus) et de les répertorier sur un tableur pour y voir plus clair. Quatre années ont été nécessaires pour trouver l’ensemble des images des figurines présentées ci-dessous (certaines étant relativement rares) mais aussi pour corriger certaines informations au gré de ces recherches.

Différentes vagues de réapprovisionnement sont visibles à partir de ces critères. Cependant, il est clair que ces vagues étaient accompagnées elles-mêmes de sous-vagues traduisant généralement l’écoulement d’un stock ancien et réadapté pour le réassort actuel. On pourrait comparer cela à un arbre et ses différentes ramifications.
Pour mieux comprendre de quelle manière la production et l’approvisionnement de ces 10 premières figurines se sont réalisés, vous retrouverez un schéma pour chaque année permettant de mieux illustrer cette production et de distinguer les sous-vagues. Elles sont si nombreuses que cela devient très vite indigeste. Il y a clairement de quoi s’y perdre ! La ligne principale est toujours représentée en vert. Les sous-catégories ne sont pas colorées et subdivisées en lettres (A, B, C… et en numéros).
Ces représentations sont une manière simplifiée de comprendre cette production. Mes recherches ne sont que le reflet de ce que j’ai eu la chance de trouver sur internet. Je n’ai donc pas la prétention d’affirmer que tout est là, et cette recherche sera certainement améliorée au fil des années.

Dans un second temps, il m’a fallu trouver de bonnes images pour illustrer chacun des blisters. Je ne vous cache pas que j’ai eu recourt au photomontage pour obtenir un visuel correct de certains blisters présentés ici. En revanche, je vous garantis que le visuel obtenu correspond bien à celui observé à l’origine et que rien n’a été inventé ou déformé. Il est question par exemple de la réutilisation d’un blister à fente étroite numériquement modifié pour qu’il apparaisse avec la fente longue, et vice-versa. Ou encore du changement de carte bio et de numéro de série, lorsque le visuel de l’arrière d’un blister de Leonardo « assembled and packed in China » n’était pas de bonne qualité et qu’il a fallu utiliser celui d’un Raphael à la place. Ou encore rendre un blister « unpunched », c’est à dire masquer le fait qu’il a été perforé par une mise en rayon.

Il arrive souvent que des vendeurs sur les sites présentent une figurine hors de son blister. Ces données n’ont pas été prises en compte, car je ne pouvais pas être certain que le blister et la figurine ont bien été vendus ensemble à l’époque. Cela pourrait fausser les données obtenues.

Enfin, il est bon de rappeler que cette étude porte sur des blisters de figurines vendues il y a déjà plus de 33 ans. Ces jouets étaient destinés à être ouverts par les enfants. Les données sont donc malheureusement incomplètes, voire perdues à jamais. J’ai observé plusieurs centaines, si ce n’est milliers de blisters sur internet. Ils proviennent d’enfants qui ne s’intéressaient pas aux tortues qui leur avaient été offertes, ou plus généralement d’invendus de magasins.
Je ne peux donc pas prétendre avoir découvert tous les blisters. Clairement pas. Certains, possédant un tout petit détail, sont de véritables raretés qui en disent long sur la production et l’acheminement des figurines en magasin. Il ne serait d’ailleurs pas impossible que de nouvelles données viennent compléter cet article dans les mois ou années à venir.

Il existe des « variantes » à Bebop et Rocksteady, l’un avec un visage entièrement rose ou brun en fonction de la production, et l’autre avec une tête parfois dite « bleue ». Ces deux variantes n’ont pas été prises en considération ici car il ne s’agissait pas de variantes réellement volontaires, au même titre  par exemple qu’un Genghis Frog clair ou foncé. Encore une fois, il faut se rendre compte qu’en 1988, Playmates avait surtout l’intention de réussir à vendre ses quelques 6 000 pièces pour espérer fructifier.
J’ai très souvent entendu des collectionneurs affirmer que les premières versions de Bebop, soft head donc, avaient un visage rose. Il était certes plus rosé que certaines productions plus tardives du phacochère où la peinture pulvérisée sur son museau était moins forte. Mais certains Bebop soft head ont aussi eu un visage assez brun, en attestent les images ci-dessous de la première édition ou première réédition de ces figurines. À mes yeux il s’agit d’une alternance dans la chaîne qui a produit des divergences de teintes en fonction de la peinture pulvérisée. 

Pour la tête bleue de Rocksteady, cela n’arrive que sur les figurines soft head. Il serait donc question de l’altération du plastique mou à travers le temps et des conditions de conservation plutôt que d’une variante à proprement parler. On retrouve ce problème sur les figurines de 1989, donnant par exemple l’impression d’être en caoutchouc. Il n’en est rien. Ce n’est que l’altération du plastique.

Chronologie de la production

Entrons dans le vif du sujet !

Afin de mieux nous y retrouver, j’ai choisi de donner des noms à chacune des productions, de 1 à l’infini, afin de les distinguer chronologiquement et de faciliter également l’organisation des « sous-productions » (en lettres) qui en découlent.
J’ai bien conscience que cela peut paraître très confus ou rébarbatif. Et il faudra s’accrocher car, malgré les explications, dater et justifier la chronologie de ces productions est un véritable casse-tête, y compris pour moi qui barbote dedans depuis de nombreuses années. C’est malheureusement le système le plus simple et le plus complet que j’ai trouvé pour refléter la réalité de cette production extrêmement complexe et vous la restituer ici.

Note : Pour voir les détails des blisters, n’hésitez pas à faire un clic droit sur l’image « Afficher l’image » pour l’agrandir à son maximum sur votre navigateur ! J’ai fait en sorte de trouver des blisters où l’on voit tous les petits caractères (sauf à de rares exceptions).

Les premiers blisters (1988)

La toute première production de figurines, réalisée en juin 1988, avait été produite en très faible quantité. Il est question de seulement 6 000 pièces !

Ces blisters sont très compliqués à déceler. Il est en effet difficile d’imaginer que sur 6 000 exemplaires, tous n’aient pas été vendus et ouverts par les enfants, alors que les rayons étaient censés être dévalisés. Je doute sincèrement qu’il en reste un seul en bon état – sauf peut-être des pièces confiées à des responsables de la production. C’est la raison pour laquelle je donne le numéro 0 à cette première édition, qui donne le top départ à la collection.
Ceux présentés ci-dessous sont donc plus certainement issus de la toute première réédition (numéro 1), qui suivra de près. À la suite du ras de marée rencontré en juin 1988, Toys ‘R Us a commandé 50 000 nouvelles boîtes à Playmates Toys. Les blisters ne devaient pas être très différents, le fabricant de jouets ayant été pris de court sur une gamme qui avait encore tout à prouver.

0 et 1 – Première édition et première réédition

Les blisters ne devaient pas être très différents entre première édition et première réédition. Certainement même identiques !

D’après le documentaire The toys that made us portant sur les Tortues Ninja, le premier réassort de figurine s’était élevé au nombre de 50 000 pièces. Huit fois plus de figurines ont été alors confectionnées ! Playmates Toys devait produire au plus vite pour Toys ‘R Us. Ils avaient déjà accumulé six mois de retard sur le dessin animé, hors de question de passer à côté d’une telle opportunité !

Parmi les dix premières figurines, unes des plus simples à déceler parmi les « toutes premières figurines à être sorties » est Michaelangelo. La tortue possédait des nunchakus à corde « perlée ». Il ne s’agissait pas d’une simple tige lisse. Cela pouvait déjà se voir dans le catalogue de Playmates Toys pour le Toy Fair de 1988. Cette apparence est en revanche très rare (seulement six boîtes observées sur plusieurs centaines de blisters). Il ne serait donc pas impossible qu’il s’agisse bien là d’une toute première édition du personnage.
Trop compliqués à produire ou trop fragiles, le fabricant a très vite opté pour la tige « lisse » que nous connaissons tous. Comme ces blisters sont identiques, ce changement est peut-être survenu dans cette même première série. En revanche attention, ce n’est pas parce que vous avez un nunchaku perlé qu’il s’agit d’une première édition ! Il s’est retrouvé au moins jusqu’aux derniers réassorts de 1988.

Caractéristiques des blisters :

  • Figurine soft head (têtes molles) sauf April et le Foot soldier ;
  • Présence du fan club flyer (FCF) pour les quatre tortues ;
  • Michaelangelo avec nunchaku perlé (et à corde ?) ;
  • Fente du blister longue et étroite ;
  • Invitation au club des TMNT au dos du blister des tortues ;
  • Mention de provenance « Assembled and packed in China (ou) Macao » (en minuscule).
  • Aucune April trouvée en provenance de Chine. A-t-elle été réalisée tout de même (en plus petite quantité) ?

Assembled and packed in China

Assembled and packed in Macao

Anomalies

Seules les tortues disposaient d’un Fan club flyer (FCF). Mais il peut arriver que d’autres personnages se retrouvent avec ce petit bout de papier invitant les enfants au fan club des tortues. Il s’agit d’anomalies dans la production, raison pour laquelle ils sont si peu communs.

2 – Les premiers réassorts de 1988

Nous sommes certainement à la fin de l’été ou au début de l’automne 1988.
On retrouve des blisters de la première série, avec des FCF (mais pas toujours), ainsi qu’un envoi de cartes de Chine pour Macao qui ne devait plus en avoir assez pour répondre à la demande, bien supérieure à ce qui était attendu. Il est d’ailleurs très intéressant de noter que les tortues étaient produites quasi-exclusivement en Chine (seul un Donatello en provenance de Macao a été observé). Les autres personnages étaient produits dans les deux régions.

Il s’agit de la production la plus complexe à analyser, car extrêmement hétéroclite en termes de détails permettant de mieux la comprendre. Elle accueille en outre les premières figurines dites « hard head ». Playmates est donc ici bien décidé à renforcer sa production, en taille comme en qualité.
Pour mieux s’y retrouver, j’ai choisi de diviser la production en plusieurs sous-séries (ce que je comparais aux ramifications des branches d’un arbre précédemment). La série 2A se compose de la production principale (2A-1) et d’un renfort de la Chine vers Macao pour satisfaire une forte demande (2A-2). La série 2B a certainement été produite en même temps ou peu après la série 2A pour la compléter.

C’est certainement durant cette période que nous voyons apparaître les premiers exemplaires d’April dits « Blue stripes », possédant des bandes bleues le long des bras et des jambes. Comme cette figurine se vendait mal, elle n’a cependant pas rejoint les rayons immédiatement. Il m’est arrivé de lire des témoignages disant qu’à l’été 1989, très peu de ces figurines d’April étaient trouvables en rayons. Ironiquement, beaucoup de stocks se retrouvent aujourd’hui sur les sites de revente, témoins de leur non commercialisation.
L’idée reçue veut que cette figurine soit arrivée à partir 1989. J’ignore sur quelles preuves cette idée repose, mais de nombreux indices permettent de penser qu’elle a bien été produite au cours du second semestre 1988, alors que la première version pouvait encore se trouver en rayons !
Les blisters utilisés possédaient un « assembled and packed in… » en minuscule et une fente étroite pour ranger en rayons. Cette caractéristique ne se retrouvera plus dans la production après 1988 (sauf dans certains cas bien précis). De plus, certains des exemplaires de cette figurine sont estampillés « Macao ». Il s’agissait d’une étiquette bleue collée dessus, trahissant un renfort de la Chine pour supporter la très forte demande de production (2A-2).


2A-1

Caractéristiques des blisters :

  • Figurine soft head toujours produites (sauf April et Foot soldier) ;
  • Apparition des premières hard head.
  • April enfin fabriquée en Chine ;
  • Le nunchaku de Michaelangelo n’est plus perlé.
  • Présence du fan club flyer (FCF) pour les quatre tortues ;
  • Fente du blister longue et étroite ;
  • Invitation au club des TMNT au dos du blister des tortues ;
  • Premier changement sur le blister avec la mention de provenance « ASSEMBLED AND PACKED IN CHINA (ou) MACAO » (en majuscule).
  • Première apparition de l’April « blue stripes » ? Cette série se confond avec la série « 3 » (ci-dessous).

ASSEMBLED AND PACKED IN CHINA

ASSEMBLED AND PACKED IN MACAO

Note : Tous les personnages ne sont pas présents. Ils ont peut-être été réalisés mais n’ont pas été trouvés.

Anomalies – Les derniers Fan club flyers (FCF)

Officiellement, seules les tortues étaient censées avoir des petits flyers dans leurs blisters, invitant les enfants à rejoindre le fan club. Mais il est arrivé que ces petits FCF se soient glissés dans les blisters des autres personnages. Il s’agit ici d’anomalies. Si l’on pouvait parler d’errerurs dans la chaîne de production pour la série 1 (ci-dessus), il peut également s’agir à présent d’un écoulement volontaire des derniers stocks avant leur disparition définitive, après la série 2A-2.

Splinter est celui dont l’anomalie était la plus courante (sans être très répandue bien entendu) et produite en Chine et à Macao. Le Shredder présenté ci-dessous est peut-être un hard head, confirmant bien l’apparition très rapide d’une montée en gamme pour les figurines.


2A-2

Cette série est très intéressante car elle témoigne certainement de l’essoufflement de la production de Macao, qui essaie de surmonter une demande très importante de figurines. Ne possédant plus de cartes pour les blisters, la Chine leur envoie un stock de leurs excédents. Une étiquette bleutée est alors apposée dessus pour signifier leur provenance de Macao et non de Chine. Ce type de pratique est la première pour la série des Tortues Ninja, mais pas la dernière !
Il s’agit des dernières figurines soft head distribuées en masse. D’autres vont encore être commercialisées par la suite, mais il s’agit plutôt de fin de stocks mélangés à du hard head distribué avec ampleur.

Pour rappel, la production 2A-1 ne présentait aucune tortue (hormis Donatello) en provenance de Macao. Voici donc peut-être la réponse apportée par la région lusophone.

Caractéristiques des blisters :

  • Figurine soft head (sauf April et Foot soldier) ;
  • April O’Neil blues stripes est la seule version observée ici. Pas d’April « no stripes » qui semble n’être faite plus qu’en Chine ;
  • Présence du fan club flyer (FCF) pour les quatre tortues. Les derniers exemplaires ;
  • Fente du blister longue et étroite ;
  • Invitation au club des TMNT au dos du blister des tortues ;
  • Mention de provenance « Assembled and packed in Macao » (étiquette collée, écrit en minuscule).

Assembled and packed in Macao (étiquette)


2B-1

La série 2B-1 peut être vue comme une extension de 2A-1. Elle est peut-être sortie en même temps ou peu après. Le blister est totalement identique, jusqu’à la mention de la provenance, écrite en majuscules. La seule et unique différence est l’absence de FCF pour les tortues, ce qui m’a poussé à en faire une sous-série à part. Les personnages sont à la fois en soft et en hard head.

Il n’est pas impossible qu’il s’agisse du même approvisionnement que 2A-1, puisque nous avons déjà là un Shredder hard head. Nous ne possédons malheureusement aucun élément pour l’affirmer et la similitude de ces deux séries empêche d’en savoir plus. C’est pourquoi, je préfère l’isoler dans ce nouveau groupe.

Caractéristiques des blisters :

  • Uniquement les tortues ;
  • Figurines à la fois soft head et hard head  ;
  • Apparition des ceintures avec une tête d’épingle ronde (et non plus plate) – poursuit également les anciens modèles ;
  • Apparition des armes avec un plastique plus orangé – poursuit également les anciens modèles ;
  • Dernier exemplaire trouvé d’un Michaelangelo avec nunchaku « perlé ». Derniers stocks non-écoulés ?
  • Absence du fan club flyer (FCF) ;
  • Fente du blister longue et étroite ;
  • Invitation au club des TMNT au dos du blister des tortues ;
  • Mention de provenance « ASSEMBLED AND PACKED IN CHINA (ou) MACAO » (en majuscule).

ASSEMBLED AND PACKED IN CHINA

ASSEMBLED AND PACKED IN MACAO


2B-2

Les blisters sont ici identiques à la série 1, avec une mention de provenance écrite en minuscule. En revanche, les figurines correspondent plutôt au style 2B-1, avec à la fois du soft et du hard head, et les nouveaux accessoires et ceintures vus juste avant. À noter que la production semble avoir été principalement concentrée en Chine. Seuls Leonardo et April ont profité d’une production également à Macao.

Caractéristiques des blisters :

  • Figurine soft head et hard head ;
  • Apparition des ceintures à tête d’épingle ronde (et non plus plate) – poursuit également les anciens modèles ;
  • Apparition des armes avec un plastique plus orangé – poursuit également les anciens modèles ;
  • Absence du fan club flyer (FCF) ;
  • Fente du blister longue et étroite ;
  • Invitation au club des TMNT au dos du blister des tortues ;
  • Mention de provenance « Assembled and packed in China (ou) Macao » (écrit en minuscule).

Assembled and packed in China

Note : Absence de Shredder et du Foot soldier. Ils ont peut-être été réalisés et se confondent avec les séries précédentes.

Assembled and packed in Macao

Note : Leonardo est en soft head. Absence d’autres personnages. Ils ont peut-être été réalisés mais n’ont pas été trouvés. 

3 – Production de fin 1988  et début 1989

Cette production se caractérise par de rares figurines soft head (la toute fin) et par des hard head qui tendent à devenir la norme dans une production qui se standardise depuis plusieurs mois. De plus, les armes brunes et les ceintures à tête d’épingle plate disparaissent pour des armes plus fines et orangées et des têtes d’épingles arrondies.
Cette série a certainement vu le jour vers la fin de l’année 1988, permettant ainsi aux enfants d’avoir leurs tortues au pied du sapin et de rattraper le retard occasionné l’année précédente. Elle s’est poursuivie au premier trimestre 1989 avant de se mélanger à la nouvelle « grosse » mise à jour (4A) pour tendre vers la norme (5) du second semestre 1989.

Caractéristiques des blisters :

  • Écoulement des derniers stocks de figurines soft head pour s’orienter vers une production standardisée de hard head ;
  • Écoulement des derniers stocks d’armes avec un plastique brun ;
  • Fente du blister longue et étroite ;
  • Suppression de l’invitation au club des TMNT au dos du blister des tortues ;
  • Mention de provenance « ASSEMBLED AND PACKED IN CHINA (ou) MACAO » (en majuscule).

ASSEMBLED AND PACKED IN CHINA

ASSEMBLED AND PACKED IN MACAO

Production de 1989

La quatrième série s’est développée au cours de l’année 1989.

Au cours du premier trimestre, Playmates continue d’envahir le marché avec sa série 3 pour faire face à la Turtlemania qui s’est emparée des enfants, avant de proposer une innovation en fin d’année, à travers les « mutants pop-up displays » (5B).
Mais avant cela, la production tend à s’étoffer à travers la mise à jour principale des blisters, qui restera jusqu’en 1993 : une fente plus large pour le rangement en rayon (4A).

La quatrième édition a très certainement été mise en rayon alors que la troisième s’y trouvait encore. Vers la fin de l’année 1989, Playmates va encore modifier ses blisters, cette fois dans un souci d’homogénéisation avec les autres figurines (série 5).

4 – Toujours plus de tortues pour le début 1989

4A

La série 4A correspond à l’évolution du réassort de fin 1988 (2) et courant 1989 (3). Le blister est parfaitement identique, à l’exception d’un détail. À présent, Playmates réalise des blisters avec fente large pour le rayonnage. Ils ont vu le jour en même temps que la wave 3, début 1989 et ont certainement côtoyés par la suite les pop-up displays, pour toujours satisfaire plus de demande.

La Turtlemania battait alors son plein. Les séries 3 à 5 sont les plus faciles à trouver de nos jours tant les stocks ont été considérables.

En se fiant au style des blisters, c’est dans cette quatrième série qu’apparaît la figurine d’April dite « press » avec une nouvelle sculpture pour le visage et de nouvelles couleurs pour sa combinaison.
En revanche, la toute première version d’April est encore en vente à ce moment. Dans de rares cas, nous pouvons retrouver la version « no stripes » de 1988 avec le nouveau format de blister. Il peut s’agir de fonds de cartons qui n’étaient pas encore partis en 1988. Certains fans déjà présents à l’époque témoignent que la journaliste était difficile à trouver en magasins. Les enseignes favorisaient certainement les personnages masculins et mutants, qui se vendaient mieux. Pour preuve, des blisters d’April en parfait état, « unpunched », sont plus faciles à trouver de nos jours sur internet ! En revanche, les stocks d’April étaient si importants qu’il est possible que cette nouvelle version n’ait pas été mise en rayons immédiatement.

Caractéristiques des blisters :

  • Figurines hard head ;
  • Fente du blister large ;
  • Mention de provenance « ASSEMBLED AND PACKED IN CHINA (ou) MACAO » (en majuscule).

ASSEMBLED AND PACKED IN CHINA

Note : Seul Raphael a été trouvé en provenance de Chine et de Macao. Les trois autres frères, uniquement de Macao. De même pour Rocksteady.

Première apparition d’April « press ».

ASSEMBLED AND PACKED IN MACAO


4B-1

J’ai créé la série 4B comme une extension « fourre-tout » de 4A, permettant à Playmates Toys de recycler d’anciennes cartes de blisters. Au menu, un seul et unique Raphael a été trouvé avec un blister 2B-1, dont la provenance est inscrite en majuscule et une invitation au club est inscrite au dos. La figurine est une hard-head. Toutefois, ce qui en fait une production de 1989 est son encoche pour le rayonnage, large comme celle apparaissant en série 4.

Caractéristiques du blister :

  • Figurine hard head ;
  • Fente du blister large ;
  • Invitation au club des TMNT au dos du blister des tortues ;
  • Mention de provenance « ASSEMBLED AND PACKED IN MACAO » (en majuscule).

4B-2

Cette série est très similaire à la 4B-1. La seule différence se trouve au niveau de la provenance, inscrite cette fois en minuscule. Nous retrouvons toujours à l’arrière une invitation au club des fans.

Caractéristiques des blisters :

  • Figurines hard head ;
  • Uniquement les tortues ;
  • Fente du blister large ;
  • Invitation au club des TMNT au dos du blister des tortues ;
  • Mention de provenance « Assembled and packed in China » (écrit en minuscule).

Assembled and packed in China

Remerciement : Je tiens à profondément remercier Lowëya pour son aide, sa relecture, ses conseils et son soutien lors de la rédaction de cet article.

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