Fabricant : Playmates Toys.
Créateur : A. Kalns et autres ?
Dates de création : 1988.
Concept art : A. Kalns.
Studios : Anaglyph Sculpture (dessin) / Varner Studios (modélisme).
Sculpteur : Alec McTurk.
Dessin du packaging : ?.
Taille : 11 cm.
Nombre d’articulations : 7.
Nombre d’accessoires : 4.
Univers : Les Tortues Ninja (1987).
Année : 1989.
Wave : 3.
Série : Figurines de base de 1989.
Numéro de série : 5000 – 5053.
Lieux de production : Chine et Macao.
Date de sortie américaine : Quatrième trimestre 1989.
Date de sortie Française : Courant 1990.
Prix originel américain : 3,40 $ (prix conseillé par Playmates Toys).
Prix originel français : 44 Fr. (prix conseillé par Bandai).
Rééditions : 1989, 1990, 1993.
Présentation du personnage
Metalhead était un robot conçu par Krang après avoir copié les caractéristiques de chaque tortue afin de leur opposer un adversaire invincible et qui les connaissait suffisamment bien pour les vaincre.
Donatello parvint à reprogrammer la machine pour s’en faire un allié et un robot de ménage, non sans quelques dysfonctionnements importants (Un robot indécis, S3 E35).
Comme les autres personnages sortis au cours de 1989, Metalhead a été réfléchi au cours de l’année précédente. Un dessin déjà bien avancé d’Andy Kalns date une partie de sa recherche au 22 septembre 1988 (Fig. 1). Metalhead était alors appelé « Roboturtle ». Déjà à cette époque, il était imaginé un plastique transparent au niveau du sommet de son crâne pour éclairer la partie qui formait ses yeux. Par ailleurs, nous découvrons à travers ce travail que Metalhead devait avoir un casque amovible, permettant de dévoiler la totalité de son crâne de métal, à nu. Cela ne s’est pas fait, sans doute pour des raisons économiques.
Le pack dorsal de la tortue robotique semble également avoir été un point d’interrogation pour les équipes d’Anaglyph. Toujours sur la figure 1, nous voyons un pack qui repose essentiellement au niveau des épaules du robot, muni d’un ordinateur de contrôle.
Sur des dessins de la même période, nous voyons aussi un robot bien plus fidèle à la version finale. Quelques détails ont encore changés, comme les antennes au niveau de son pack dorsal, ou la carrure de la machine, devenue par la suite aussi menue qu’une tortue normale (Fig. 2 et 3). Enfin, notons l’initiale sur la ceinture de la machine, un R pour « Roboturtle ». Metalhead n’est arrivé que bien plus tard, avec un T pour ne pas faire doublon avec le R de Raphael ou le M de Michaelangelo.
L’idée de pouvoir interchanger les membres du robot avec de l’armement était également présent à cette époque. Ainsi, nous voyons sur la figure 3 une pince à mettre à la place de son bras classique. Les équipements sur son pack dorsal pouvaient également servir à la figurine, tels des accessoires. Au final, seule l’antenne a été conservée.
Outre ces trois dessins préparatoires, Peter Laird a probablement eu une petite influence sur la version finale du robot tortue. En 1987, le cocréateur des Tortues Ninja avait dessiné un grand nombre de mutants pour servir les armées de Shredder. Parmi eux, nous avions Bebop et Rocksteady, mais également un chien du nom sommaire de « Bulldog mutant » (Fig. 4 et 5). Son bras gauche était muni d’une sorte de fléau rotatif avec une vis sans fin visible à travers la prothèse. Le même système se retrouve finalement chez Metalhead et son Radical Robo-chucks.
La figurine de Metalhead a été sculptée par Alec McTurk, de Varner Studios (Fig. 6). Nous possédons hélas pratiquement aucun travail sur la sculpture originelle de la machine. Toutefois, il est curieux de noter que les membres du robot-tortue sont calqués sur ceux de Donatello, son reprogrammateur sur la fiche bio du personnage. Ainsi, il possède les deux bras recourbés dans le même angle que la tortue au bandeau violet. La similitude est surtout frappante au niveau des jambes, avec une droite pliée, talon levé du sol, et un pied gauche totalement posé.
Notons enfin un détail très particulier chez Metalhead, il s’agit de la toute première figurine chromée de la gamme Tortues Ninja de Playmates Toys. Cela peut paraître superflu de le surligner, mais rares ont été les figurines à bénéficier de ce traitement, au long de la gamme. Ce sont surtout certaines figurines particulières, à partir de 1993, qui en ont bénéficié comme Robotic Bebop et Robotic Rocksteady, la gamme Shogun ou encore le Robotic Foot soldier. Sans oublier Chrome Dome en 1991 !
Metalhead est sorti à travers la troisième série, à la fin de l’année 1989, en même temps que Casey Jones, Usagi Yojimbo, le général Traag, Leatherhead et le Rat King.

Les blisters de la troisième wave de figurines sont très similaires à ceux des figurines sorties en 1988. Nous retrouvons le décor de briques qui explosent, et trois illustrations du personnage autour de la carte, avec ses différents accessoires et possibilités. Détail curieux, Metalhead est représenté avec une cannette explosive et la possibilité de lancer des pizzas depuis son pack dorsal. Un projet avorté ?
À l’arrière, le style du blister est également très proche de ceux de l’année précédente. Une frise rappelant l’histoire des tortues en partie supérieur, la présentation des figurines au centre et la carte bio à découper en bas à gauche et les crédits à droite. Notons l’absence de la figurine d’April, sur le point de connaître un petit lifting. Son blister se distingue de celui de la deuxième wave par la présence de la nouvelle vague de figurines, introduisant de nombreux personnages pour la fin de l’année 1989, à savoir Usagi Yojimbo, Casey Jones et Metalhead pour les gentils et Leatherhead, Rat King et le général Traag pour les méchants. Enfin, nous retrouvons toujours un petit encart qui promeut l’arrivée du Retromutagen ooze, à utiliser avec les figurines et les nouveaux véhicules comme la Retrocatapult et le Flushomatic.
Contrairement à d’autres figurines sorties en même temps, comme Casey Jones, Metalhead présente des blisters avec les mentions « Made in China. » et « Made in Macao. » (avec point). Un détail intéressant réside sur les toutes premières éditions des cartes du robot tortue. Dès 1989, les blisters arboraient une bulle jaune à gauche de la figurine, annonçant que Metalhead avait la capacité d’avoir ses yeux qui brillaient. Certains blisters, très rares, ne possèdent pas cette mention (ci-contre). Il s’agit probablement d’une première impression de la carte, vite corrigée par une décision de dernière minute, permettant d’ajouter cette spécification avant l’envoi aux États-Unis.
Fiche bio
Fiche d’identité
| Accessoires
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Designed as Krang’s ultimate weapon against the Turtles, Metalhead was re-programmed by Donatello to serve the side of good. This chrome-plated ewer servant’s eyes light up when you hold him up to the light. Always the life of the party, Metalhead can whip up a whipped cream and jelly bean pizza, serve sodas, display video games or rock the sewer with tunes from his jazzed-up juke box. When trouble’s brewing, Metalhead becomes one annoyed android and dishes out trouble with his Robo-chucks and oot Blaster to all who dare mess with his Turtle masters.
Conçu par Krang pour écraser définitivement les Tortues, Metalhead a été reprogrammé par Donatello afin de les aider.
Caractéristique robotique : Quand la tête de Metalhead est tournée vers la lumière, ses yeux s’illuminent.

La figurine
La figurine de Metalhead est plutôt particulière, comparée aux figurines sorties jusqu’alors. Il est du format d’une tortue classique, mais son corps est entièrement façonné de détails rappelant la nature robotique. Des petites incisions, ci et là, montrent des plaques de métal, des circuits, des boulons ou encore des fentes d’aération. Nous retrouvons également une fente d’insertion pour la ceinture, à l’instar des tortues. Détail curieux, la gestuelle de Metalhead est calquée sur celle de Donatello, celui qui dans le dessin animé et dans sa fiche bio, l’a reprogrammé.
La figurine est composée de deux types de plastiques, un rigide et creux pour la coque du buste, et un plein, plus malléable, pour les membres. En outre, nous retrouvons une tête large, dans laquelle est inséré un bloc de plastique transparent, rouge, qui permet de laisser filtrer la lumière depuis le sommet du crâne, et ainsi éclairer les yeux du robot tortue.
Les autres membres sont très richement détaillés comme évoqué précédemment. Tout est pensé pour donner un style robotique à la machine de Shredder. Nous voyons trois perforations, deux sur sa poitrine et une au niveau de la carapace, qui servent à insérer le pack dorsal, maintenu à l’avant par des « bretelles ».
Accessoires
Metalhead dispose d’une ceinture, un pack dorsal, une antenne et un nunchaku rotatif.
La ceinture du robot rappelle beaucoup celle des tortues. Dans sa conception, elle est réalisée en plastique souple, noir, et finement détaillée avec toutes sortes d’accessoires décoratifs. Hélas, aucun ne peut en être retiré, ni aucun emplacement pour d’autres accessoires n’a été prévu. Nous voyons des grenades, des vis, des entonnoirs pour recharger ses niveaux d’huile et un grand T, peint de jaune, qui n’est pas sans rappeler les ceintures des quatre frères.
Le pack dorsal est à fixer à la carapace par un petit peg, ainsi que les bretelles à l’avant. Celui-ci est plutôt détaillé, avec quelques boutons et un large espace lisse qui accueille un sticker représentant un Foot soldier en train de se faire mettre en joue. Même l’arrière est sculpté, permettant de déposer le pack et de servir d’ordinateur aux tortues.
Un trou permet de fixer, en partie supérieure, l’antenne du robot. Il s’agit d’une parabole qu’il est possible de tourner à 360°.
Enfin, Metalhead dispose d’une arme redoutable. Pour simuler la possibilité de passer d’un membre à une arme, il est possible de lui retirer plutôt facilement les bras et d’y fixer des nunchakus rotatifs. Il s’agit d’une barre fixée à un essieu tel les pales d’un hélicoptère. L’accessoire n’est pas articulé, mais la vis sans fin dans le moteur rajoute du relief à l’accessoire à fixer au bras du robot. Cela explique pourquoi les versions en loose de Metalhead, sur le marché de l’occasion, proposent souvent un robot avec un ou deux bras en moins !
Pop-up display
Au début de l’année 1990, Playmates Toys a également édité sa figurine dans la série pop-up displays. Ces figurines étaient strictement identiques aux versions précédentes, mais possédaient toutes un décor et un personnage sur carton fin pour disposer la figurine dans un écrin visuel.
Sur la petite plaquette cartonnée, il est expliqué que Metalhead est sur le point d’affronter Rocksteady et sa terrible mitraillette, alors que le rhinocéros mutant garde l’entrée du Technodrome.
Peinture
À première vue, la peinture de Metalhead est très simpliste. D’une dominante grise, à cause de ses membres, nous retrouvons également, pour la première fois, une teinte chromée pour le buste du personnage, aussi bien sur la partie avant qu’arrière.
Il arrive, du fait du vieillissement du jouet, que ce chrome jaunisse. Jamais Metalhead n’a reçu un chrome jaune, il s’agit simplement de l’altération normale, due au temps. Le rendu, bien qu’involontaire, est loin d’être mauvais pour une fois ! Je trouve même que Playmates aurait dû donner cette teinte jaune dès le début pour varier un petit peu les couleurs.
Ce sont surtout les détails qui sont forts sympathiques sur cette figurine. Quelques rehauts de jaune au niveau du front, des genoux ou encore des pieds et des coudes. Du vert pour les pieds et les poignets. Et surtout du noir pour renforcer certains détails comme les plaques et des composants électroniques. Ces détails, bien que minimes, permettent de renforcer son aspect robotique.
Articulations
- Cou, articulation en vis 360° ;
- Épaules, articulations en vis 360° ;
- Avant-bras, articulations en vis 360° (amovibles) ;
- Bassin, articulations en rotule 360°.
Metalhead dispose d’articulations très classiques pour une figurine de Playmates Toys. Des vis à rotation à 360° se trouvent au niveau du cou, des bras et des avant-bras. Des rotules permettent d’orienter les jambes à votre guise.
Les avant-bras sont amovibles pour les remplacer par les nunchakus rotatifs. Ils sont toutefois assez difficiles à retirer, ou à remettre, pour un enfant.
Conclusion
Metalhead est une figurine que je qualifierais de discrète. Par sa peinture très sobre et terne. Par ses accessoires peu nombreux. Par sa sculpture, bien que détaillée, loin de rendre aussi bien que son prototype. J’ai toujours trouvé cette figurine paresseuse. Comme s’il manquait quelque chose. Un sentiment que j’ai eu avec Ace Duck également, mais que les accessoires ont permis d’habiller à merveille pour en faire un personnage attractif.
Ici, Metalhead est sympathique. Très détaillé lorsque l’on y regarde de plus prêt. Mais ses accessoires ne permettent pas vraiment d’en faire un personnage différent des autres. Il est de la même taille que les tortues, et finalement ne propose pas grand-chose de nouveau. C’est très dommage, car Alec McTurk signe-là une très belle sculpture. Mais force est de constater qu’à côté des dessins préparatoires, ce Metalhead fait pâle figure.
Ce qui lui manque ? Probablement de se détacher un petit peu plus des tortues. Les dessins le montraient plus volumineux. Certes Playmates a toujours été frileux quant à l’utilisation de trop de plastique, pourvu que la production ne soit pas trop onéreuse. Hélas, le robot est trop maigrichon, trop banal. Ses couleurs sont ternes, malgré les rehauts de jaune et de vert ou encore la coloration chromée. Parlons-en d’ailleurs ! N’est-ce pas étrange que seul le tronc de la figurine soit de cette couleur ? Par la suite, Playmate veillera à chromer la totalité des membres de ses figurines qui en ont besoin. Mais pour l’heure, Metalhead possède des parties brillantes, et d’autres moins reluisantes. Ou ternes, une fois encore !
1989 – Première édition (principale)
La première édition de la figurine de Metalhead est sortie lors du dernier trimestre de 1989, au cours de la wave 3, aux côtés de Usagi Yojimbo, Casey Jones, Leatherhead, Rat King et le général Traag.
Les tous premiers blisters à avoir été imprimés sont très classiques, similaires à ceux des autres figurines. Par la suite, une bulle jaune, à gauche du personnage, a été imprimée pour signifier qu’il avait les yeux qui brillaient à la lumière. Cette première version a certainement été imprimée de manière précoce, avant que Playmates ne revoie ce détail et lance une production massive avec l’encart jaune. Ce qui fait de cette version, sans avertissement, une pièce très rare ! Seul un blister a pu être observé, en provenance de Chine. Aucune information quant à une provenance, également, de Macao.
- Fente du blister longue et étroite ;
- Absence de l’avertissement jaune sur les yeux qui brillent ;
- Mention de provenance « MADE IN CHINA. » (avec point).
1989 – Première édition (principale)
Très peu de temps après la production de la première version de la carte, une correction a été faite avec l’ajout d’une petite bulle jaune avertissant les enfants que le robot avait les yeux qui s’illuminaient. Bien que produite probablement après, il s’agit malgré tout d’une première édition.
- Fente du blister longue et étroite ;
- Présence de l’avertissement jaune sur les yeux qui brillent ;
- Mention de provenance « MADE IN CHINA. » et « MADE IN MACAO. » (avec point).
1990 – Deuxième édition (principale)
Au début de l’année 1990, Playmates Toys a réédité un grand nombre de ses figurines avec des petits supports en cartons avec un personnage à fixer dessus. Il s’agissait des pop-up displays. Contrairement à plusieurs autres personnages, la production de Metalhead s’est faite aussi bien à Macao qu’en Chine.
- Fente du blister longue et étroite ;
- Présence de l’avertissement jaune sur les yeux qui brillent ;
- Présence d’un petit présentoir en carton ;
- Mention de provenance « MADE IN CHINA. » et « MADE IN MACAO. » (avec point).
1990 – Troisième édition (principale)
Courant 1990, probablement au deuxième trimestre, Playmates Toys a réédité un grand nombre de ses figurines, cette fois avec une modification au niveau du crochet d’installation en rayon, passant d’étroit et long, à large et plus petit. Comme les autres figurines, la production se faisait aussi bien en Chine qu’à Macao.
- Fente du blister large ;
- Présence de l’avertissement jaune sur les yeux qui brillent ;
- Mention de provenance « MADE IN CHINA. » et « MADE IN MACAO. » (avec point).
1990 – Troisième édition (secondaire)
Parallèlement à la production principale, une petite quantité de blisters de Macao ont reçus une vignette « MADE IN MACAU » blanche, collée au niveau des crédits de l’arrière de la carte.
Le blister est un réemploi de 1989. Cette spécificité, très peu commune pouvait se retrouver chez certaines figurines, comme Michaelangelo (série 4C-4). Il s’agissait d’une période où de nombreux blisters ont été reconditionnés pour correspondre aux standards du moment (série 4C globalement).
- Fente du blister longue et étroite ;
- Présence de l’avertissement jaune sur les yeux qui brillent ;
- Mention de provenance « MADE IN MACAU. » (étiquette blanche).
1993 – Quatrième édition (principale)
La dernière édition de Metalhead en date a été produite en 1993. Nous retrouvons ces blisters extrêmement typiques de cette année, avec un fond bleu et le visage des quatre tortues. L’arrière est daté de 1992, date de la production de la carte, qui n’est arrivée dans les rayons des magasins que l’année suivante.
Cette vague de réédition (11A-1) compte quelques gros personnages, comme Krang, Baxter Stockman ou encore Casey Jones.
- Fente du blister longue et étroite ;
- Blister de 1993 ;
- Mention de provenance « Product of Macao ».
Figurines de Metalhead du dessin animé de 1987
Chez Playmates Toys
| Chez d’autres fabricants (figurines principales)
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Galerie
Concept arts et prototypes
Ces dessins sont de l’artiste Andy Kalns (source) et de Peter Laird (source).
Prototype
Cette unique image du prototype vient du livre Rad Plastic.
Packaging
Pop-up display
Photos de la collection de Leomir
Crédits
Bibliographie
- Scott Hensey (Instagram)
- Varner Studios
Sources iconographiques
- Collection de Leomir (Figurines et accessoires)
- Collector Archives (Pop-up display)
- Ebay (Blisters)
- Peter Laird (Blog de l’artiste, croquis du « Bulldog mutant »)
- Rad Plastic (Photographie du prototype de McTurk)
- Scott Hensey (Instagram, concept art d’Andy Kalns)
- Wheel Jack’s Lab (Blister)








































