Dossier : Création des premières figurines de Playmates Toys

Nous connaissons tous par cœur les dix premières figurines de Playmates Toys. Qui n’a jamais joué au moins une fois avec l’une d’elles ? Certains les collectionnent toutes, ou seulement certaines. Mais avant d’arriver dans les rayons des magasins de jouets, en juin 1988, ces figurines ont fait l’objet de nombreuses modifications. Et les premiers modèles étaient très loin de ressembler à ceux que nous affectionnons tant.

À travers cet article, je vous propose de redécouvrir le processus qui a permis de donner vie à ces figurines, des premières idées et dessins jusqu’à la mise en boîte, direction les rayons de Toys R’Us !

Il était une fois les Teenage Mutant Ninja Turtles

Les Tortues Ninja étaient à l’origine les héros d’un comic book qui rendaient hommage aux héros de Kevin Eastman et de Peter Laird. Daredevil, Kamandi, Ronin étaient certains des piliers de la fiction. Le grand Frank Miller ou encore le légendaire Jack Kirby pour leur donner vie. Un comic book qui devait être à l’origine un simple one shot, une histoire totalement délirante qui verrait le talent de ces deux amis regroupé dans un cru de 40 pages (en savoir plus). Et qui parce qu’il avait rencontré un franc succès, avait été développé comme une série régulière quelques mois plus tard (en savoir plus). Un rêve inattendu devenu réalité pour ces artistes.

Les numéros sortaient et les chiffres s’emballaient. Très vite, Eastman et Laird ont été contactés pour plusieurs projets, plus ou moins farfelus comme des badges, des jeux de rôles (chez Dark Horse et Palladium Books) ou encore des livres de formation aux arts martiaux chez Solson.
C’est dans cette ambiance naissante mais pour le moins fort prometteuse qu’un jour d’août 1986, l’agent Mark Freedman est venu sonner à la porte d’Eastman et de Laird. Les deux artistes l’accueillaient, loin de s’imaginer que cette visite changerait drastiquement leur vie. Ainsi que celle de leurs quatre bébés reptiles (en savoir plus). Freedman n’était guère différent des autres agents qu’ils avaient déjà rencontrés ces derniers mois. Méfiants, ils refuseraient de lui vendre la totalité de leurs droits sur leur création. Néanmoins, ils acceptaient qu’il parte en quête d’une entreprise désireuse de faire fructifier leur filon encore naissant. Ils lui donnèrent un exemplaire du TMNT (Vol. 1) #1 et un mois pour dégoter un contrat.

Le premier prototype d’une Tortue Ninja, réalisé par Hicks (©Rad Plastic)

Si Freedman était loin d’être l’agent le plus expérimenté, il avait fait ses armes avec Stan Weston, l’un des créateurs de Gi-Joe. Il possédait donc un carnet de contacts conséquents et se lança à la recherche d’un nom capable de sortir les tortues du simple mirage « À cette époque, je connaissais pratiquement tout le monde dans le business du jouet, je connaissais pas mal de gens dans l’industrie des comic books, je connaissais la plupart des studios d’animation. […]. Après tout, j’avais travaillé pour Taft, qui possédait Hanna-Barbera… Ce n’est donc pas un hasard si j’ai vu le potentiel énorme qu’il y avait dans les tortues »1.
Disney, Hasbro et bien d’autres lui tournèrent le dos. Mattel avait également été approché. L’idée séduit même Steve Hicks, un sculpteur qui travaillait alors pour le fabricant de jouets qui s’était attaché à esquisser en trois dimensions une de ces figurines pour convaincre son entreprise d’investir, en vain. Aujourd’hui, seules la tête et les jambes du prototype nous sont parvenues (ci-contre). Ironiquement, Hicks a rejoint quelques années plus tard Playmates Toys et a travaillé sur les Tortues Ninja !2.

C’est finalement vers la jeune entreprise Playmates Toys que Freedman s’est tourné. Le fabricant avait été fondé en 1966 et s’était spécialisé dans les poupées. Depuis 1986, le Petit Poucet de Hong Kong cherchait à s’implanter aux États-Unis. Après un premier lancement prometteur avec la poupée Cricket3, ils lançaient une poupée très sophistiquée, Jill. Trop sans doute, puisque d’un prix 200$, plus qu’exorbitant déjà à l’époque, elle n’avait pas les arguments à la hauteur pour convaincre les parents. Et ce, malgré l’impressionnante technologie intégrée.
Pour se montrer le plus convaincant possible dans sa croisade, Freedman s’était fait fabriquer une marionnette de plus d’un mètre pour présenter sa vision des choses à son ami Richard Sallis (VP marketting). Il se souvient « J’ai dit à Richard que je lui envoyais quelque chose, mais je ne lui ai pas dit de quoi il s’agissait. J’ai dit « je t’envoie une boîte, et je veux que tu m’appelles dès que tu l’auras reçu ». J’ai mis une tortue géante dans une boîte, j’ai rajouté quelques comics, et je l’ai envoyée en courrier rapide via FedEx. Je l’ai adressée à Sallis et je n’ai pas arrêté de l’appeler, en lui demandant si elle était arrivée. Il l’a finalement reçue, il l’a ouverte, a sorti la tortue en mousse et a dit « super ! Qu’est-ce que c’est ? » et je lui ai expliqué les Tortues Ninja, je lui ai dit que ça ferait une figurine articulée fabuleuse et qu’il fallait que je puisse rencontrer le président de Playmates. C’était à la fin de l’été au début de l’automne 1986 »4. Après quelques hésitations, William « Bill » Carlson (directeur de la branche américaine de Playmates) et Richard Sallis acceptèrent de se lancer dans l’aventure.

 

Ryan Brown et la marionnette de Tony Basilicato (1987)

Tous bons agents et fabricants de jouets connaissaient la recette miracle pour lancer des jouets. Il fallait avant tout proposer un dessin animé. Quoi de mieux que de proposer un spot publicitaire dynamique de 20 minutes qui présente tout l’univers d’une licence à un enfant ? Toutes les grandes licences disposaient d’une de ces séries, les Maîtres de l’Univers, Gi-Joe, les Ghostbusters et bien d’autres.
Playmates bénéficiait d’un avantage conséquent. En effet, aucun concurrent sérieux ne leur ferait de l’ombre sur le marché à ce moment précis ! Freedman revient sur cette dent creuse « Et un des coups de chance qui a joué en notre faveur, c’est qu’à cette époque, l’industrie de la vidéo domestique, notamment dans le secteur des enfants, manquait de contenu. Les compagnies de production vidéo étaient une source potentielle de financement, au moins pour des épisodes pilotes, parce qu’elles pouvaient littéralement vendre des milliers et des milliers  de ces vidéos »5. Fred Wolf, directeur d’une société de dessins animés fut ainsi approché et accepta de participer au pilote composé de cinq épisodes, entièrement financés par Playmates Toys à hauteur d’un million de dollars. Le studio qui se chargerait de l’animation ne serait autre que la Toei !

 

Si le dessin animé était planifié pour les fêtes de fin d’année de 1987, il n’en était pas de même pour les jouets, qui rencontraient un important retard dans la production. Non pas que rien n’était prêt, mais Playmates Toys peinait à trouver une enseigne de distribution pour leurs jouets. Target, K-Mart et les autres ne croyaient aucunement à cette idée loufoque, qu’ils trouvaient tout bonnement ridicule. Après avoir revu sa copie en cours de route, Playmates lança les dix mythiques figurines accompagnées de leurs cinq véhicules en juin 1988 auprès de Toys R’Us. Il faut dire que l’enseigne à la girafe était connue pour accepter facilement un nouveau produit3.

Pour arriver jusqu’aux écrans de télévision et rayons des magasins, l’équipe de Playmates Toys a travaillé durant plusieurs mois sur les designs de ses personnages. Beaucoup de questions se sont posées, des idées ont été abandonnées ou modifiées. D’autres sont nées. Rien d’anormal dans un processus créatif particulièrement intéressant. Voyons cela de plus près !

Nouveaux concepts

Si Eastman et Laird ont conçus le design initial des Tortues Ninja, Playmates Toys et Fred Wolf ne pouvaient se permettre de reprendre ce style trop brut. Ils devaient encore les parfaire pour plaire à un public encore bien jeune. Mais comment adapter ces quatre adolescents ninjas armés jusqu’aux dents ? Les enfants sont attirés par la couleur et son sensibles aux détails variés. Les mutants étaient trop proches physiquement, il fallait donc trouver des astuces pour les distinguer les uns des autres.

La partie marketing avait du pain sur la planche pour transformer ces justiciers vengeurs en personnages appréciés des enfants. L’accent serait porté sur le côté héroïque des tortues ainsi que sur leur part adolescente. Le background serait lui aussi revu, simplifié et largement édulcoré. John Handy, l’un des deux designers chargés de trouver LA bonne idée, dessina quelques esquisses de ce qui deviendrait la frise historique visible sur la partie supérieure arrière des blisters.

L’histoire des Tortues Ninja, esquissée par John Handy (1987, ©Rad Plastic)

Premières informations sur les traits de caractère des Tortues Ninja (13 janvier 1987 ©Rad Plastic)

Parallèlement, Handy a également retravaillé les traits de caractères des tortues et recherché des moyens de distinguer les frères entre eux. Ainsi, dans un fax envoyé le 13 janvier 1987 (ci-contre), il proposait que Raphael garde la couleur de bandeau rouge et reste le personnage grincheux de l’équipe. Leonardo serait le personnage intelligent, là où Donatello bénéficierait d’un esprit créatif. Enfin, Michaelangelo deviendrait la tortue taquine du groupe. Leur chef serait Splinter.
Dès lors, ces traits ont quelque peu évolués. Mais ce serait surtout du côté des éléments distinctifs que nous voyons la plus grande évolution. À ce stade, Leonardo serait la tortue au bandeau jaune ! Michaelangelo arborerait un bandeau bleu. Une idée qui est restée quelques mois sur la table, puisque dans des croquis datés du 31 mars, les tortues possédaient encore plus ou moins ces teintes (ci-dessous). Leonardo passerait du jaune à l’orange. Donatello obtiendrait un bandeau mauve.

Les ceintures seraient également une manière de distinguer les tortues. Handy proposait une boucle ronde avec l’initiale de la tortue ainsi qu’une ceinture unique par personnage. Initialement, cette ceinture devait être moulée sur la figurine. Ainsi, impossible de la retirer et donc de se tromper de tortue !

Les jouets des Tortues Ninja prennent forme sous la main de John Handy (31 mars 1987, ©Rad Plastic)

Il faut que ça bouge !

Si les couleurs initiales des bandeaux des tortues peuvent déconcerter les fans habitués à un style ancré depuis près de 40 ans, ce ne sont pas les seuls éléments à avoir rencontrés des modifications au cours des mois suivants le lancement du projet.

Idées de mouvements pour chaque tortue (John Handy, 30 janvier 1987, ©Rad Plastic)

Dans son fax du 13 janvier 1987, le designer John Handy évoquait un système d’articulation mues par des manettes de contrôle à la manière de certaines figurines de combat, que les enfants faisaient s’affronter à grands coups de pieds et de poings. Cette idée sera reprise en 1992 avec la gamme des Smash’em bash’em. D’après ces concepts, Leonardo aurait par exemple eu la capacité de bouger les deux bras, munis de ses sabres. Cette idée est allée suffisamment loin pour que l’intérieur des figurines et les mécanismes soient étudiés et dessinés.

Côté taille, Playmates Toys voulait partir sur des figurines relativement grandes. Néanmoins, le fabricant a bien vite compris que revoir la taille de ses figurines à la baisse serait un atout indéniable. Aussi bien pour l’ajout de véhicules dans la gamme qu’en termes d’économies de production. En effet, John Handy proposait un prix de vente autour de $3,5.
Que l’on ne s’y trompe pas ! Si les tortues ne seraient pas très grandes, elles seraient tout de même plutôt imposantes que d’autres jouets pour garçons des années 80′. Bien plus qu’un simple Gi-Joe par exemple.
Indéniablement, le leitmotiv de cette nouvelle gamme était l’action. Et pour cela, Handy souhaitait se distinguer des autres grandes licences à travers des personnages attrayants et dynamiques. Exit le côté statique des membres symétriques des jouets classiques de Hasbro ou de Mattel. L’artiste proposait des postures actives, avec des bras et des jambes en position de combat. Mieux encore, il imaginait une articulation en vis au niveau des coudes. Si cet ajout semble banal aujourd’hui, il l’était bien moins à cette époque.

Mécanisme de rétractation de la tête de Leonardo (John Handy, ©Rad Plastic)

Il explique « Les articulations étaient uniques pour cette gamme en 1986. Les figurines étaient déjà en position [de combat] plutôt que symétriques. Les avant-bras étaient articulés sur un axe afin que le bras s’étende quand il était tourné. Cela leur permettait d’avoir une posture ninja plus réaliste ».

Autre capacité suggérée par Handy, la faculté de rentrer la tête dans la carapace. Une idée également recyclée par la suite, en 1991, avec les Head droppin’ turtles. Enfin, John Handy envisageait d’inclure un mini-comic à l’intérieur de chaque blister pour revenir sur les origines des personnages. Une idée qu’il considérait comme économiquement coûteuse et facultative. Elle ne sera effectivement pas retenue. En contrepartie, une petite frise avec une brève histoire des tortues et de Splinter serait ajoutée au verso supérieur des blisters.

Que sont les héros sans des méchants charismatiques ?

Alfred Hitchcock disait « Meilleur est le méchant, meilleur est le film ». Mais encore faut-il trouver ce satané méchant !

Si John Handy savait relativement bien où il voulait aller avec les tortues, la tâche était moins aisée avec les ennemis. Il se souvient « On avait un problème avec les méchants. Il n’y en avait que deux : Shredder et le Foot soldier. Nous savions qu’il nous en fallait un petit peu plus. Nous avons essayé plusieurs idées, dont un méchant chef avec un lance-pizza et un type avec un pistolet dans les narines – un pistolet à morve ».

Plusieurs personnages dressaient la galerie des vilains des Tortues Ninja. L’idée de John Handy était de proposer des ennemis que l’on pouvait croiser à tout moment dans les rues de New York. Au menu, un joueur de football, ou encore un biker. Mais ces personnages se distinguaient du commun des mortels par leur armement, qui se voulait loufoque, à l’image du fameux « Snot gun ».
Parallèlement, la production du dessin animé était lancée. Fred Wolf, à la tête de la Murakami-Wolf Films, suggérait que de nouveaux mutants soient introduits dans la série. Handy et le grand Mark Taylor, recruté pour donner plus de relief à la gamme, sont allés jusqu’à demander l’aide de Kevin Eastman et de Peter Laird dans ce but. Ainsi que l’artiste freelance Errol McCarthy. Ensemble, cette équipe remarquable mettait au point quelques nouveaux bad guys. Parmi eux, un phacochère et un rhinocéros mutants étaient sélectionnés. Mark Taylor se chargeait de quelques modifications dans leur aspect physique puis David Wise leur donnait un nom : Bebop et Rocksteady.

Un chemin semé d’embuches

Une fois les personnages retenus, Playmates Toys fit appel à deux sculpteurs pour donner vie aux personnages imaginés les premières semaines du projet. Les tortues avaient rencontrées de nombreuses modifications depuis les premières ébauches de John Handy. Dans un souci d’économies, l’idée d’animer les figurines à l’aide de manettes était oubliée, préférant un produit plus classique.

D’un côté, Varner Studios, un petit studio fondé par Steve Varner à Los Angeles, avait été contacté. Il était chargé de donner naissance à une tortue en trois dimensions. Plusieurs modèles ont été conçus avec différentes échelles afin d’être présentés en réunion et décider l’allure qu’auraient à terme les tortues.
Un modèle de grande taille n’était pas envisageable pour les raisons évoquées ci-dessus. Ainsi, c’est vers un modèle plus petit, mais pas moins détaillé, que le fabricant s’est orienté. Le prototype a été reproduit à travers des hardcopies de différentes couleurs pour mieux visualiser vers quoi tendraient les quatre frères puis un modèle articulé a été conçu pour mieux apprécier les capacités motrices du jouet.

De l’autre côté, Anaglyph Studiodevait donner vie aux méchants de la gamme. L’équipe était constituée d’un duo de choc, David Arshawsky et Scott Hensey. Le premier est à l’origine de Bebop quand le second a sculpté le premier modèle de Rocksteady. Nous sommes ici encore loin du rhinocéros final. Aucun modèle peint n’est connu à ce jour. Hensey est également à l’origine de Shredder, qu’il voulait imposant. Taille du blister oblige, il ne pouvait le présenter debout. Il fut donc contraint de revoir sa copie et de proposer un personnage recroquevillé dans une posture dynamique.

Ces modèles ont été présentés à un comité de Playmates, composé Thomas Chan et de son père (directeur de l’entreprise), Karl Aaronian et Bill Carlson. Si au premier abord ces hommes craignaient l’échec, cette gamme leur semblait toutefois prometteuse. Certaines coupes seraient nécessaires, notamment au niveau des playsets esquissés, trop onéreux. Les armes seraient toutes réunies sur une grappe à découper soi-même à la sortie du blister. Les figurines seraient articulées, mais aucun mécanisme interne ne serait proposé. Les têtes seraient, à l’instar de la gamme phare des années 80′ Masters of the Universe, faites en plastique malléable et creux. L’équipe désirait tout de même tenter sa chance.
Les semaines suivantes, Karl Aaronian et Ron Welsh commencèrent à sonder les enseignes pour trouver des vendeurs. Target, le premier distributeur qui figurait sur leur planning, détesta le produit. Suivirent d’autres nombreux refus, remettant en question la tactique de communication de Playmates Toys. Au cours d’un voyage de retour pour Los Angeles, les deux commerciaux décidèrent de revoir le pitch de promotion de la gamme. Si jusqu’ici il était surtout question de la mystérieuse mutation des tortues et de leur combat contre le crime, ils pensent plutôt axer leur propos sur l’idée originelle de John Handy. À savoir, mettre l’accent sur le côté héroïque des tortues. Malgré cette révision, les refus persistaient. Néanmoins, les retours semblaient moins négatifs chez K-Mart et Walmart. Le petit revendeur Playco, de San Diego, semblait séduit par le projet. Welch se souvient que Rich Bradly, le responsable commercial de Playco, lui a dit « Tu n’as pas idée à quel point ça va être énorme ». Mais face à eux se dressait Toys R’Us, qui proposait la meilleure offre. Le responsable de la grande chaîne raconte « J’ai passé une commande de 100 000 figurines. Elles ont atteint la côte ouest en premier et après le premier week-end j’ai regardé les chiffres. Nous vendions environ 4 000 figurines par jour. Ça a attiré mon attention »6.

La frilosité de Playmates Toys semble être atténuée par ce dernier témoignage. Le fantôme de Jill planait encore au-dessus de la tête du fabricant asiatique, qui craignait un nouvel échec. Ainsi, seuls 6 000 pièces auraient été proposées à Toys R’Us dans un premier temps. Ce n’est qu’après un démarrage très prometteur que 50 000 autres pièces ont été commandées, puis que la machine s’est réellement mise en marche3.

Dès février 1988, Playmates Toys était présent au Toy Fair de New York, le plus grand salon du jouet international. Le fabricant de Hong Kong a dû assurer une demande exponentielle sur les trois années suivantes. De nouvelles pièces sont apparues, aussi bien inspirées du dessin animé que des TMNT Adventures, un second comic cette fois destiné aux enfants. Des centaines de millions de dollars ont été engendrés, propulsant la licence des Teenage Mutant Ninja Turtles, dont tout le monde doutait, au sommet des ventes.

Bibliographie

Note : Les sources notifiées par un « VF » indique qu’elles sont accessibles en français.

Livres

Documentaires et vidéos

Sources iconographiques

Références bibliographiques

  1. Toute l’histoire des Tortues Ninja, p. 48()
  2. Rad Plastic, p. 29()
  3. Toys that made us – Teenage Mutant Ninja Turtles()()()
  4. Toute l’histoire des Tortues Ninja, p. 52()
  5. Toute l’histoire des Tortues Ninja, p. 51()
  6. Rad plastic, p. 27()

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