La figurine

Ma plus grande crainte était le recyclage d’anciens membres, principalement ceux de Bebop et de Rocksteady, sortis en 2019. NECA nous y a très souvent habitué, que ce soit à travers Leatherhead, le triceraton et bien d’autres. Cela aurait été la recette de la facilité. Fort heureusement, les figurines disposent d’une sculpture entièrement nouvelle ! Le travail régulièrement contesté de Trevor Zammit laisse sa place à celui de Paul Harding, bien plus fidèle à ce qu’étaient les personnages dans le dessin animé.

Contrairement à Rhino-Man, notre super-phacochère est quasiment à la même échelle que le Bebop de 2019. Il est donc légèrement plus grand que Shredder. Niveau sculpture, ne rêvons pas, Bebop et Rocksteady partagent énormément de membres en communs. Les bras sont nés du même modèle. Seuls les gants de Rocksteady et le t-shirt de Bebop permettent de maquiller ce recyclage. Les jambes sont totalement identiques. Là encore, les bottes du rhinocéros camouflent cette réutilisation. Les chaussures de Bebop ont été entièrement resculptées. Plus épaisses que la version de 2019, je les trouve aussi bien plus simples à bouger au niveau des chevilles. Enfin, les différents jeux de mains des deux personnages sont les mêmes.

Cette nouvelle sculpture permet également de retrouver un nouveau visage pour notre Bebop. Celui-ci est plus petit, mais aussi plus fidèle à mes yeux que celui proposé pour la figurine de 2019. Pas de lunettes cette fois, le personnage dispose d’un bandeau directement moulé sur le visage.
Notre super phacochère dispose, comme bien souvent, de deux plastiques différents. Un rigide pour l’ensemble du corps. Et un souple pour les vêtements. Cela permet d’éviter l’entrave de certaines articulations, mais aussi d’alléger la figurine et éviter l’utilisation de trop plastiques. C’est toujours aussi déroutant d’appuyer sur le gros ventre mou d’une figurine ! Je trouve en revanche que ce ventre est trop volumineux. Bebop est relativement svelte. Moins en tant que mutant, mais la différence avec Rocksteady est finalement assez peu visible. Dans l’épisode, une ceinture semble se dessiner sous les plus de ses vêtements. Celle-ci est absente de la figurine.

Mighty Hog possède une cape en tissu. Celle-ci est différente de celle proposée pour Rhino-Man. Nouée au niveau du cou, elle doit certainement pouvoir se retirer. Cette longueur de tissu au niveau des deux extrémités (beaucoup trop longues par rapport au visuel du personnage dans l’épisode) facilite certainement la possibilité de la renouer si jamais elle venait à se défaire.

Accessoires

Les accessoires de Mighty Bebop sont relativement identiques à ceux de Rhino-Man. Trois paires de mains interchangeables et un pack dorsal. À cela, NECA a également rajouté deux accessoires pouvant être partagés entre les deux figurines de ce pack, un talkie-walkie et l’anxiétron.

Les mains sont toutes identiques entre Rhino-Man et Mighty Hog. Nous avons là une paire aux poings fermés et une aux doigts crispés, permettant de tenir des accessoires. La dernière paire est dissymétrique. La main gauche lève l’index et le majeur, formant le V de victoire. Et la main droite est tendue pour faire un salut. De nouveaux pegs sont utilisés pour ces mains, permettant de les changer avec beaucoup plus de facilité. Quel excellente innovation, c’est très plaisant de ne pas avoir à forcer comme une brute pour retirer ou mettre une main ! Il était temps.
De la même manière que pour le Bebop de 2019, notre phacochère dispose d’une vraie chaîne autour de son poignet. En revanche, le système d’encrage et la chaîne en elle-même est totalement différent. Cette fois, les mailles sont très épaisses. Bien trop épaisses à mon goût. Tellement épaisses même qu’elles se défont beaucoup trop facilement du bras. C’est un enfer. Rien ne les retient et elles glissent du bras alors même qu’une main est fixée au poignet. Vraiment handicapant, je ne comprends pas que ce système ait été approuvé dans le processus de création de la figurine. Il y a bien deux ou trois anneaux de trop.

Contrairement à Rocksteady, Bebop ne possède pas d’accessoire qui lui est tout à fait propre. En revanche, les deux mutants possèdent un accessoire identique, le pack dorsal. C’est avec cette machine qu’ils parviennent à voler et à intervenir à n’importe quel endroit de New York. Ce jet pack est à fixer au dos grâce à un peg. Pour plus de stabilité, le dos est également moulé avec une forme permettant une adhérence optimale. Mais votre mutant peut également le porter dans ses mains. Ce pack est plutôt bien détaillé avec de nombreux reliefs. Nous voyons même la base de la turbine.

Les deux autres accessoires sont à répartir entre les deux mutants. Le premier est le talkie-walkie qu’utilise Shredder pour contacter les mutants et les prévenir des crimes commis à New York dans l’épisode Place au héros (S4 E26). Si l’appareil est très détaillé, l’antenne est en revanche mal placée et trop petite. Dans l’épisode, elle se trouvait en bas de l’appareil. La modification a certainement été faite pour faciliter sa prise en main.
L’autre accessoire est l’anxiétron, cette fois en provenance de l’épisode On peut toujours rêver (S4 E16). Cet appareil avait été dérobé par Bebop et Rocksteady, qui comptaient s’en servir pour dominer le monde. Il donnait la peur à tous, même à Shredder et à Krang ! Il est extrêmement détaillé et c’est génial de le retrouver dans ce pack de figurines.

Hélas, c’est tout pour notre Mighty Hog. Je regrette que d’autres accessoires ne soient pas distribués, comme les pistolets lasers, que nous avons déjà eus à plusieurs reprises. Mais aussi des éléments qui pourraient être réutilisés allègrement pour des mises en scènes comme l’ourson en peluche que Bebop dérobe à un voleur avant d’apprendre qu’il avait gagné le concours Place au héros (S4 E26). Il y avait matière à faire !

Peinture

La peinture de Mighty Hog est comme toujours plutôt bonne. De nombreux détails sont accentués avec l’effet dessin animé des traits noirs, au niveau des muscles, de la poitrine, des jambes ou encore du visage de Bebop. Les reliefs de ce visage sont largement mis en avant par ces traits.

Nous retrouvons également le style bicolore habituel de la gamme, avec l’arrière plus foncé que l’avant. Je trouve en revanche que les couleurs foncées de l’arrière sont trop prononcées par rapport aux couleurs de l’avant.

Articulations

• Nuque, articulation en rotule 360° ;
• Mâchoire, articulation en demi-disque 80° ;
• Épaules, articulation en rotule 360° et demi-disque 45° ;
• Coudes, doubles demi-disque 60° ;
• Poignets, articulation en rotule 360° (détachable) et demi-disque 150° ;
• Poitrine, articulation en demi-disque (entravé) ;
• Ventre, articulation en rotule 360° ;
• Bassin, articulation en rotule 360° et demi-disque 90° ;
• Genoux, doubles demi-disque 60° ;
• Chevilles, articulation en rotule 360° et demi-disque 70°.

Les articulations de notre figurine sont très classiques. NECA a néanmoins été assez généreux. Bebop, comme Rocksteady, dispose d’une double-articulation au niveau des coudes et des genoux, permettant de plier correctement les membres longs. Nous retrouvons donc l’ensemble des articulations déjà proposées avec le Bebop de 2019.

La tête du mutant est également bien articulée, avec la possibilité de la monter, de la descendre et de la tourner de gauche à droite de manière efficace. À cela, rajoutons une articulation au niveau de la mâchoire, permettant d’ouvrir et de refermer la bouche.

Conclusion

Mighty Hog et son acolyte Rhino-Man étaient de vraies surprises. On sent que NECA a exploré la grande majorité des personnages du dessin animé. Maintenant nous sommes dans le bonus !

Que donne notre héros ? Je suis très satisfait de cette figurine. Paul Harding nous propose un personnage très détaillé comme à son habitude. Ce qui me plait le plus est la révision totale de la sculpture. Jambes, bras, tête. Tout a été revu. Un régal qui me fait directement penser à la nouvelle version de Bebop, teasée en février dernier. Si le Bebop de 2019 était plutôt réussi, il me tarde de voir ce que donnerait cette nouvelle version.

En revanche, je regrette l’absence de plus d’accessoires. Les deux figurines proposent certes une sculpture nouvelle, mais qu’ils partagent mutuellement. Il en va de même pour les accessoires. Le pistolet laser (dont le moule existe déjà) aurait été parfait. Mais pourquoi pas aussi des éléments de mises en scènes comme la peluche que Bebop dérobe à un voleur, tout comme d’autres objets issus du larcin.