La figurine

La figurine du dernier ronin est plus grande que les tortues généralement proposées par NECA pour les comics de Mirage. Élancée, seule la tête rappelle réellement que nous avons à faire ici à une tortue et non à un humain.

J’ai un vrai coup de cœur pour la sculpture des vêtements de cette figurine. Le design a été soigneusement préparé par Eastman et l’équipe derrière le projet. Ce manteau de cuir avec d’épaisses protections aux épaules. Ces nombreux plis. Cette ceinture avec de nombreuses poches. Les imposantes protections aux genoux et aux bras. Et cette capuche ! La sculpture générale est excellente. Les plis des vêtements sont soigneusement représentés et réalistes. Une texture est apportée pour donner un effet de cuir sur le manteau et de tissu à mailles épaisses pour les bras et les jambes. Avec des jeux d’ombres, le rendu est remarquable.

La tenue de notre tortue mêle différents types de plastiques, un rigide pour l’ensemble du corps. Et un plus mou pour certaines parties comme le manteau du niveau du tronc, les genouillères et coudières. La ceinture en fait elle aussi partie. Elle est ornée de nombreuses petites pochettes, mais aussi de nombreuses encoches pour y glisser des armes, à l’avant comme à l’arrière. Dans le comic, le dernier ronin glisse à l’avant un saï, que l’on retrouve également à l’arrière. Il n’y a pas d’emplacement spécifiquement dédié. Et il est assez difficile d’y ranger d’autres armes, aux manches plus épais.
Dans le dos, nous retrouvons un large anneau de fer qui permet d’attacher le sabre de Leonardo et le bâton de Donatello. Cet anneau est maintenu au dos par une corde, faite d’une vraie ficelle collée au niveau des épaules et du bas du dos. Je regrette qu’il ne soit pas possible de la retirer de la tortue et de la faire courir en dehors du manteau, comme dans The last ronin #4. Elle est très légèrement fixée à l’anneau. Si vous la manipulez de trop, elle a la fâcheuse tendance à se défaire. Il faut alors s’armer de beaucoup de patience pour la nouer de nouveau ! Le fourreau du sabre se glisse sur le cordage en plastique le long de l’anneau. Le nunchaku dans l’encoche large de la ceinture, sous l’anneau (voir photos dans la section accessoires).

Accessoires

Notre figurine est pourvue de très nombreux accessoires. L’une des plus riches à ce niveau, toutes gammes des Tortues Ninja confondues ! Trois paires de mains interchangeables, deux têtes, une capuche, des lunettes et tout un arsenal de combat. 24 accessoires en tout !

Le dernier ronin possède deux visages interchangeables. L’un où il serre les dents. Et l’autre avec une bouche ouverte. Je regrette en revanche la sculpture de ces visages, un petit peu trop arrondies à mon goût. Le style des frères Escorza évolue énormément au cours du périple du ronin. Mais ils donnent plus de formes à ce visage. Ces deux têtes sont différentes de la version unarmored, mais peuvent être utilisées sur les deux figurines. Ainsi, vous pouvez alterner quatre expressions différentes pour votre personnage !
Ces têtes sont accompagnées de deux bandeaux différents. L’un est d’ailleurs plus court que l’autre. Mais identiques entre les versions armored et unarmored. La capuche de la tortue est amovible et non reliée au manteau. Elle se fixe à l’arrière de la tête du mutant, par le trou de fixation du bandeau.

Les paires de mains, au nombre de trois, sont symétriquement opposées. Nous retrouvons une paire aux poings fermés et l’une aux doigts détendus. La troisième permet de tenir les différents accessoires. De ces six mains, deux paires sont également présentes chez le dernier ronin sans armure. Les poings fermés et les mains qui permettent de tenir des accessoires. Et ils sont très nombreux !

L’attirail de notre tortue vengeresse est très varié. On y retrouve le matériel d’équipement, mais aussi l’armement. Du côté de l’équipement, nous avons la paire de lunettes. En plastique, elles sont reliées par un bandeau élastique permettant de les placer facilement sur le visage de la tortue. L’effet de peinture tente de donner un effet de vitres rouges à ces lunettes, comme si l’on voyait les yeux au travers. Cet effet est plutôt raté sur l’accessoire (du moins sur mon exemplaire). Vous pouvez mettre ces lunettes sur le visage de votre figurine, ou à son cou. L’élastique est bien pratique dans ce sens !
Autre attirail, le grappin qu’utilise le ronin pour entrer à New York dans The last ronin #1. Il s’agit d’une griffe attachée au bout d’une ficelle, identique à celle qui maintient l’anneau de fer dans son dos. Corde réelle qui est plutôt longue pour notre figurine.

C’est surtout l’armement qui est varié chez notre tortue. Elle dispose des armes des quatre frères. Le saï de Raphael est assez différent de celui qui sera fourni avec la figurine de la tortue au bandeau rouge. Ce modèle est bien plus large. Il peut se glisser facilement à la ceinture du ronin, au niveau des boucles prévues à cet effet. Il dispose également d’un nunchaku, réalisé avec une véritable chaîne. Lui aussi peut se mettre à la ceinture. Le sabre de Leonardo se glisse dans un fourreau, à insérer au niveau de la boucle se trouvant sur l’anneau de fer, dans le dos. En revanche, le bâton de Donatello, très large, est assez compliqué à insérer et se maintenir sur la ceinture.

Au cours de son périple en Mongolie, le dernier ronin va mettre également la main sur une paire de tonfas à impulsions électromagnétiques (The lost years #3). Seulement un tonfa est présent ici. L’autre est à retrouver avec la figurine The last ronin (unarmored). Il n’est pas possible, hélas, de ranger cette arme à la ceinture de la tortue. C’est dommage. Le rendu de cette arme est très bon. Nous retrouvons tous les reliefs qui parcourent l’arme en métal. En revanche, la peinture appliquée dessus peut varier d’un modèle à l’autre. Les deux tonfas mis ensemble, issus des deux figurines, peuvent donc présenter des contrastes très différents.

Enfin, notre ninja vengeur dispose de quatre shurikens, tous identiques les uns aux autres. Ainsi qu’une petite sphère qui est la bombe utilisée pour vaincre la garde d’élite de Hiroto (The last ronin #1). Ces accessoires ne peuvent pas non plus se ranger dans la ceinture. Pour compléter cet attirail de guerre, d’autres accessoires en lien avec le combat du ronin dans la tour de Hiroto sont ajoutés à la version sans armure. Notamment les quatre tiges de métal qu’utilise la tortue pour neutraliser des Foot, la lame brisée du sabre ou encore un second saï.

Peinture

La peinture de la figurine est relativement simple en termes de couleur. Mais extrêmement bien appliquée. Sa tenue, globalement grise foncée, a les reliefs mis en valeur par un brossage à sec de peinture plus claire. Le rendu est très bon, d’autant plus que la texture cuir est parfaitement mise en valeur. Les épaulettes sont brunes, avec un excellent effet vieilli. Il en va de même pour les pochettes de la ceinture ou encore les différentes protections qui composent l’armure, les bandes aux jambes et les pieds.

La peau de la tortue n’est apparente qu’au niveau du visage. Celui-ci est assez simpliste niveau peinture. Il ne possède pas de nuances, hormis quelques écailles à l’arrière du crâne. Seuls les plis du visage sont noircis par des traits, comme dans un comic-book. Je regrette que ce rendu ne soit pas appliqué plus sur la figurine. Si NECA a eu l’habitude de nous donner des figurines reprenant le style graphique de leur support (comics pour Mirage et les TMNT Adventures, bicolore pour le dessin animé de 1987), ici nous sommes plutôt dans un entre-deux. Le réalisme exacerbé d’un côté. Le comic-book de l’autre. Et je trouve cela assez dommage voire déstabilisant. On retrouve ce côté « inachevé » également au niveau des brassards, avec des traces d’usures, avec de la peinture métallisée claire. Le rendu est trop simpliste. Ou le reste de la figurine est trop poussé. Au choix.

Articulations

• Nuque, articulation en rotule 360° ;
• Bandeau, articulation en vis 360° ;
• Cou, articulation en rotule 360° ;
• Épaules, articulation en vis 360° et demi-disque 70° ;
• Coudes, doubles demi-disques 90° et vis 360° de part et d’autres ;
• Poignets, articulation en vis 360° (détachable) et demi-disque 140° ;
• Ventre, articulation en rotule 360° ;
• Bassin, articulation en rotule 360° et vis 360° ;
• Genoux, doubles demi-disques 45° ;
• Chevilles, articulation en rotule 360° et demi-disque 45°.

Comme les autres figurines tortues de NECA, nous avons un monstre d’articulations, hélas rendu trop rigide par un buste fixe. Une rotule est pourtant bien placée au niveau de son ventre. Mais le manteau entrave cette possibilité. L’articulation est plus simple à manier (encore que) sur la version sans armure de la figurine.

La tortue dispose de très bonnes articulations sur l’ensemble du corps. Les bras et les jambes proposent une double articulation au niveau des coudes et des genoux. Une articulation totale de la hanche et des épaules. Hélas, les bras ne peuvent être levés trop haut à cause des épaulettes. De même, la figurine ne peut pas tenir efficacement d’armes à deux mains, comme le sabre, dont le manche est pourtant assez long. Je critique assez souvent NECA pour cela, et je réitère. Il faut des articulations en papillon !!
Pour le reste, c’est très bon ! Les jambes proposent des postures très variées et dynamiques, grâce aux articulations habituelles.

Conclusion

Cette première figurine du ronin est vraiment bonne. J’ai un vrai coup de cœur pour le rendu de ses vêtements, dont les détails sont poussés à l’extrême, comme toujours chez Paul Harding. Les plis sont terriblement réalistes. Le manteau est très bien mis en valeur par une texture rappelant le cuir. L’ensemble de la figurine est sculptée avec d’incroyables détails, des reliefs dans les tissus, de nombreuses plaques de protections. La ceinture parle d’elle-même !

Côté accessoires, notre ninja n’est pas en reste, avec un attirail remarquable. Nous sommes sur de la figurine Ultimate, NECA devait mettre le paquet. Au total ce sont 24 accessoires, et tout n’est pas là ! La version sans armure, sortie peu de temps après, complète largement cet équipement. Pour avoir un set complet, effectivement, il faut réunir les deux formes de la tortue. Cela peut être perçu comme un avantage ou comme un inconvénient en fonction de ce que vous voulez en faire.

En revanche, je regrette qu’il ne soit pas possible de fixer toutes les armes à la ceinture de la tortue. À travers les pages du The last ronin #1, nous voyons que certaines armes n’ont pas encore de place strictement définie. Ce premier numéro montre à bien des égards que tout n’était pas encore défini au moment de sa réalisation. Le meilleur exemple est le saï, porté à l’avant sur certaines cases. À l’arrière sur d’autres. De même, le sabre et le bâton dans le dos sont parfois portés à gauche, d’autre à droite.
Ici, ce n’était pas possible, pour des soucis techniques, de représenter le bâton et le sabre flanqués dans l’autre sens. Cela a dû être un beau casse-tête lors de la conception de la figurine. Toutefois, il n’est pas possible de placer le tonfa à la ceinture. C’est dommage. Il manque une courroie sur le flanc de notre héros.