TMNT The last ronin (Unarmored) (NECA - Figurine 2022)

Fabricant : NECA.

Créateurs : Kevin Eastman, Peter Laird et Tom Waltz.
Date de création : 1987 puis 2019.

Année : 2022.
Wave : Aucune.
Série : TMNT The last ronin.
Lieux de production : Chine.

Studio de modélisme : NECA, sous la direction de Randy Falk et de Trevor Zammit.
Sculpteurs : Paul Harding.
Peinture : Geoff Trapp et Mike Puzzo.
Prototypes : Roger Fernandez.
Photographies : Stephen Mazurek.
Illustrations du packaging : Ben Bishop (dessins), frères Escorza (non crédités) et Luis Antonio Delgado (couleurs).
Design du packaging : Travis Hastback.

Tailles : 16 cm.
Nombre d’articulations : 31.
Nombre d’accessoires : 21.
Univers : Teenage Mutant Ninja Turtles – The Ronin-verse.

Date de précommande : 22 février 2022.
Date sortie américaine : Début octobre 2022.
Date de sortie française : Autour de février 2023.

Prix originel américain : 34,99$.

Présentation du personnage

Après une attaque éclair dans la tour de Hiroto, le dernier ronin repart en titubant dans les égouts, très amoché. Il fallait se rendre à l’évidence, jamais il ne parviendrait à venger la mort de sa famille. Couvert de honte, il se prépare à se faire hara-kiri… (The last ronin #1).

NECA a été fortement plébiscité par les collectionneurs pour réaliser des figurines autour de l’univers sombre de The last ronin à partir de 2021. Ce comic avait été annoncé dans les pages du TMNT #100 en décembre 2019, mettant à l’honneur un scénario original de Kevin Eastman et de Peter Laird. À sa sortie, cet univers a immédiatement été acclamé par la presse et par les fans.

Face à la très forte demande, NECA a lancé la conception de deux figurines du dernier ronin, réalisées par Paul Harding à l’aide du logiciel Zbrush. Les deux versions ont été présentées le 20 février 2022, à l’occasion du Toy Fair virtuel de New York. Les fans avaient déjà eu un teasing la veille, lorsque le fabricant avait changé sa photo de profil sur les réseaux sociaux pour un visuel du dernier ronin. Il s’agissait peut-être même d’une réponse provocatrice à Playmates Toys, qui venait d’annoncer sa figurine, déjà en précommande depuis quelques heures.
Deux versions ont été sculptées par Paul Harding. Cette version propose la tortue sans sa combinaison, tel qu’il est à la fin de The last ronin #1. Elle dispose d’un grand nombre d’armes pour mener le combat face à Oroku Hiroto. Les deux têtes interchangeables peuvent se fixer également sur la version « armored » de la figurine, totalisant quatre expressions différentes.

Au moment de la sortie de ces deux figurines, aucun projet n’était dévoilé pour l’élargissement de la gamme. Nous ne savons pas si cela était prévu dès le début, ou si NECA, voyant l’engouement suscité par l’annonce de ses figurines, a enclenché la production d’autres personnages.
Le 4 octobre 2022, le fabricant a publié une vidéo en stop motion pour promouvoir les deux figurines de l’univers de The last ronin qui sortaient à quelques semaines d’intervalle. Celle-ci a vu le jour en octobre 2022 aux États-Unis et au début de l’année 2023 en France.

Les figurines de The last ronin sont classées dans la gamme Ultimate de NECA. Les personnages sont accompagnés d’un très grand nombre d’accessoires. 21 rien que pour cette figurine ! Pour cela, le fabricant a pourvu chacune de ses productions d’un blister rectangulaire avec rabat et boîte fenêtre. Les figurines sont proposées à l’unité.
Comme cela était déjà de coutume pour les gammes des comics de Mirage et des TMNT Adventures, NECA a fait appel à un artiste qui avait déjà travaillé sur cet univers. Il s’agit de Ben Bishop, à qui l’on doit les dessins pour toutes les scènes se déroulant dans le passé pour The last ronin. Il est à l’origine de l’illustration principale de la boîte, mais aussi de celle de la tranche gauche. Cette dernière forme une fresque avec les autres boîtes de cette gamme. L’artiste est secondé par Luis Antonio Delgado, chargé des couleurs. Le côté droit du blister reprend l’illustration de The last ronin #1 ainsi que de la version Hardcover de l’histoire. Le dessin est cette fois assuré par les frères Escorza, chargés de l’histoire se déroulant dans le présent. En-dessous de cette illustration, nous retrouvons le nom de la figurine – The last ronin (Unarmored) – ainsi que le numéro « 2 », rappelant qu’il s’agit de la deuxième figurine de cette gamme.

À l’arrière, nous retrouvons les photographies officielles de la figurine, assurées par l’habitué Stephen Mazurek. Il s’agissait des photos partagées par NECA au moment de la promotion de la figurine. Une autre photo du dernier ronin se trouve à l’intérieur du rabat, face à la fenêtre.

La figurine

Une importante part de cette figurine est un recyclage de la version précédente, avec sa combinaison. Seul le torse et les bras / coudes sont réellement inédits. Les avant-bras, quelques mains et principalement la partie basse de la figurine sont réutilisés. Cela n’enlève tout de même rien à son charme ! Voyons dans le détail ce que cela donne.

Les épais vêtements du ronin cachaient le corps meurtri de notre personnage. Que pouvait-il se cacher en-dessous ? Le travail de texture de la peau de la tortue est vraiment excellent. La peau est granuleuse, donnant un effet vieilli, embelli par les cicatrices au niveau des épaules. Les choix de peinture, comme nous allons le voir, ne sont pas irréprochables, mais contribuent largement à cette esthétique.
Le visage de notre personnage est toujours relativement arrondi, à l’instar des deux têtes interchangeables de la version armored. Le buste de la tortue est imposant. En revanche, la carapace manque cruellement de reliefs. Une fois en main, la figurine fait terriblement plate. Après avoir relu les pages de The last ronin #1, il apparaît que cette carapace est plus bombée que ça. Dommage, surtout pour une tortue !

Les avant-bras de la figurine sont identiques à ceux de la figurine en combinaison. Ils sont rattachés aux bras par une jonction de coude en revanche que je trouve assez inesthétique. Une fois le bras plié, cette jonction légèrement courbe permet de replier le bras à presque 170°. Malheureusement, le coude n’est pas sculpté et donne le sentiment d’un membre élastique.

Accessoires

Une fois encore, NECA nous gâte ! Cette fois, la figurine n’est accompagnée « que » de 21 accessoires ! Alors hélas, une grande partie n’est pas inédite. Mais se complète parfaitement avec la figurine de The last ronin – armored. La plupart de ces accessoires fonctionnent plutôt avec cette autre figurine. Il faut bien reconnaître qu’il aurait été difficile de proposer un pack se contentant uniquement des dernières pages de The last ronin #1 !

Notre tortue possède deux nouvelles têtes interchangeables. Celles-ci peuvent fonctionner également avec la version en combinaison, totalisant quatre têtes différentes. Comme déjà évoqué dans la section figurine, le visage est toujours trop arrondi et manque cruellement de reliefs. À l’instar une fois encore de la version en armure. NECA nous propose ici deux expressions distinctes, une à la bouche fermée, pensive et l’autre laissant apparaître les dents sans pour autant ouvrir la bouche.
À l’arrière de ces têtes se trouvent des petits trous pour y insérer les bandeaux. Au nombre de deux, ils sont strictement identiques à ceux fournis avec la figurine armored. Je trouve ça assez dommage de ne pas avoir joué le jeu à fond et de proposer au moins un bandeau différent pour cette figurine. La scène dont elle est tirée le montre plus bas que terre et à genoux, prêt à ses suicider. Son bandeau court le long de ses épaules. Cet ajout aurait accentué l’effet rendu sur la figurine.

Comme évoqué précédemment, notre tortue dispose d’un grand nombre d’accessoires qui sont des redites de ce que nous pouvions découvrir avec la première figurine. Un saï, un nunchaku, un tonfa. Ces armes sont les mêmes. Quelques effets de peinture peuvent varier. Mais ces doublons sont parfaits ! La tortue possède chacune de ces armes en deux exemplaires. De quoi compléter le set initial donc !
À cela ajoutons néanmoins une nouvelle épée. Celle-ci est à présent cassée, à la suite du combat face au mouser géant qui avait précipité notre héros vengeur du haut de la tour. L’arme est identique au sabre de la version armored. Seule la lame diffère.

Du côté des mains, nous retrouvons également un grand nombre de réemplois. La tortue est accompagnée de sept mains interchangeables, trois paires et une isolée. Parmi elles, deux sont des redites : la paire de mains permettant de tenir un accessoire et la paire aux poings fermés. Les autres mains sont bien inédites et permettent de largement augmenter l’éventail de possibilités des deux figurines. Nous avons une paire aux doigts tendus, paume plate. Et une main gauche avec l’index tendu. Cette dernière est probablement inspirée de la page 28 de The last ronin #1, lorsque la tortue s’adresse à Hiroto à travers ses caméras de sécurité.

De nombreux accessoires sont réellement inédits. Nous avons quatre petites lames qu’utilise le ronin pour neutraliser un des robots de la tour Hiroto. Ils complètent donc les shurikens déjà proposés avec la première figurine. Au cours du combat, la tortue affronte également de nouveaux mousers à la forme très originale. Des sortes de chiens volants. Son rendu en figurine est vraiment très détaillé. Un vrai plaisir une fois en main ! Nous retrouvons même son numéro de série, M112, peint sur l’omoplate. Ni les pattes, ni la gueule ne sont articulées.
Enfin, le dernier accessoire et pas des moindres est le carnet de notes de Splinter, que la tortue a lu inlassablement au cours de sa retraite de plus d’une décennie. Celui-ci est très fidèle à celui dessiné par les frères Escorza. Riche en reliefs, aucun détail n’est laissé au hasard, comme la courroie qui permet de le refermer, ou le dos relié. Sur la couverture, nous retrouvons des annotations en japonais.

Si les accessoires de cette figurine sont nombreux et vraiment sympathiques, je regrette tout de même l’absence de certains éléments fondamentaux. Les bandeaux des frères notamment ! La tortue, au moment de réaliser le seppuku, dispose ses armes devant elle, et les recouvre des bandeaux de ses frères et le sien. Cet ajout aurait été idéal pour une mise en scène. De même, un second bâton manque à l’appel. Alors certes cet arsenal complète celui proposé avec la figurine en armure. Mais il sera donc impossible de disposer par exemple les deux figurines l’une à côté de l’autre sur une étagère, le ronin avec tout son attirail d’un côté, l’autre prêt à se tuer.

Peinture

C’est le gros point négatif de cette figurine. Non pas que la peinture soit médiocre. Bien au contraire !

La coloration de la tortue est très bonne. Nous retrouvons le même traitement que celui proposé sur la première figurine au niveau des vêtements. Le travail de la peau est excellent et va de pair avec la sculpture texturée. L’ensemble confère à la figurine un aspect vieilli, éreinté par les années et les souffrances. Les muscles saillants sont brossés à sec d’un vert plus clair pour faire ressortir cette texture. Les muscles sont également mis en évidence par des traits noirs pour les accentuer. Enfin, les bras sont lacérés par de vieilles cicatrices tirant vers l’orangé.
Le plastron de la tortue est lui aussi vieilli. Les égratignures sont mises en évidence par un lavis de peinture plus sombre et de traits noirs. La carapace, si elle n’est pas suffisamment bombée, est accentuée par des teintes plus claires en surface.

Si cette peinture est si belle, pourquoi suis-je aussi critique à son égard ? Car cette figurine est sensée reprendre le passage final de The last ronin #1. Un moment clé où la tortue ressort de son combat grièvement blessée. Du sang coule abondamment de sa bouche. Ici, le sang est totalement absent de la figurine. C’est dommage. Autre point négatif, l’absence des points noirs, écailles, sur les épaules de la tortue. Ils sont bien présents sur l’arrière de la tête du mutant. Mais totalement oubliés ailleurs. Très dommage. Cet ajout aurait largement embelli notre figurine !

Articulations

Nuque, articulation en rotule 360° ;
Bandeau, articulation en vis 360° ;
Cou, articulation en rotule 360° ;
Épaules, articulation en vis 360° et demi-disque 70° ;
Coudes, doubles demi-disques 90° et vis 360° de part et d’autres ;
Poignets, articulation en vis 360° (détachable) et demi-disque 140° ;
Ventre, articulation en rotule 360° ;
Bassin, articulation en rotule 360° et vis 360° ;
Genoux, doubles demi-disques 45° ;
Chevilles, articulation en rotule 360° et demi-disque 45°.

Une fois encore, NECA nous propose une figurine aux articulations tout à fait correctes. Doubles articulations aux genoux et aux bras, ce qui permet une relative flexion des membres. Cela dit, ces membres sont assez gênés par les genouillères et coudières.

En revanche, et c’était un point déjà soulevé sur la première version de la tortue, elle est terriblement rigide au niveau du torse. Comme toutes les tortues de NECA au passage. Une articulation a été ajoutée au bas ventre du personnage. Celle-ci fonctionne mieux que sur le ronin en combinaison. Cette dernière entravait beaucoup les mouvements. Mais vous ne pourrez pas le faire se plier en deux, comme sur les scènes de seppuku dans le comic. Autre problème, la rigidité des jambes. Il est très difficile de mettre la tortue sur les genoux pour se préparer au seppuku. La lanière des genouillères, qui passe derrière les jambes, empêche la flexion totale du membre. Pour la peine, j’aurais préféré que cette lanière ne fasse pas tout le tour de la jambe, comme ce qui avait été fait avec les premières tortues du comic de 1984.

Conclusion

La figurine est encore une grande réussite. À demi-teinte certes. Mais magnifique pour la figurine en elle-même. La sculpture est très bonne. Les accessoires se complètent merveilleusement bien avec la première version. Les articulations sont correctes, bien que lacunaires par rapport à ce qui devrait être possible de faire spécifiquement pour cette figurine. C’est surtout du côté de la peinture que nous avons un problème.

En effet, c’est assez dommage que la scène dont est tirée cette figurine ne puisse pas être totalement recréée ici. Pas de sang. Pas d’écailles noires sur les épaules. Mais aussi une grosse retenue au niveau des genoux et du ventre pour la position prostrée que devrait adopter la figurine au moment du seppuku.

Côté accessoires, je suis vraiment satisfait de pouvoir compléter la première figurine. Aussi bien avec les doublons, qui n’en sont pas réellement. L’ajout du mouser chien est génial et merveilleusement détaillé !