TMNT Adventures Special #1 : If a tree falls (Archie Comics)

TMNT A. #24

Gimme danger !

TMNT A. #25

Raw power

TMNT A. Special #1

If a tree falls

TMNT A. Special #1

The last sea-serpent

TMNT A. Special #2

The wrath of the Fire God

Écriture : Steve Sullivan.
Illustrateur : Brian Thomas.
Coloriste : Barry Grossman.
Éditeur : Dean Clarrain.
Manager editor : Victor Gorelick.


Édition
Archie Comics (US)

Compris dans : TMNT Adventures Special #1.

Pages :  30 pages (sur 64 au total).
Prix initial : $ 2,50.

Tirage physique américain : chiffres inconnus.

Couverture
Bill Wray


Première édition
Été 1992 (VO)
– (VF)


Réédition américaine


France

Les tortues, April et Splinter avaient décidés de s’octroyer quelques vacances bien méritées et faisaient du camping dans une forêt protégée de la côte nord-ouest des États-Unis. Mais la journaliste n’avait visiblement guère envie de se lever tôt pour découvrir l’étendue sauvage qui s’offrait à eux… C’est alors que des bruits de machines attisèrent la curiosité des six compagnons.
Écartant quelques buissons, ils voyaient la forêt se faire décimer par des robots. Sans perdre de temps, les tortues fondaient sur les carcasses métalliques pour les arrêter au plus vite. Splinter essaya de les retenir, il voulait en savoir plus sur leurs motivations. En vain. En quelques minutes, il ne restait plus qu’un robot encore debout. Sur le point d’être exécuté, une voix retenait les quatre ninjas. Il s’agissait d’un homme portant un casque de chantier. Raphael était hors de lui. Shelton Slujj était un très riche milliardaire qui avait obtenu du gouvernement cette parcelle pour y construire un centre d’enfouissement de déchets afin de libérer les États-Unis de ses millions de tonnes de poison produites chaque année. Il était accompagné de sa fille, Emelia, et de son homme de main, Percy Brice. Ce dernier soulignait le fait qu’ils avaient enfin mis la main sur ceux qui sabotaient leurs installations depuis trois mois. Les six compagnons se défendaient de ces accusations, lui expliquant qu’ils passaient leurs vacances ici depuis seulement une semaine. Et avant cela, ils se trouvaient à New York. Slujj décidait de leur accorder le bénéfice du doute et leur expliquait son projet ambitieux d’enfouissement des déchets avant de leur proposer de surveiller ce soir ses installations pour prévenir d’un nouveau sabotage. Si leur travail s’avérait efficace, il fermerait les yeux sur ce qui venait de se produire.

Après avoir visité les installations et élaboré un plan, les tortues étaient prêtes à monter la garde le soir venu pour écarter tout intrus.
De nombreuses heures de rondes suivaient. Raphael vit soudain un homme, vêtu de noir, sauter le grillage de délimitation du complexe, et lui sauta dessus. Ses amis le rejoignaient bientôt. L’homme démasqué s’avérait être un environnementaliste du nom de Victor Fosse. Il avait mystérieusement disparu dans cette région depuis une année. L’homme clamait que le projet de Slujj était une aberration. Jamais des déchets enfouis ne pouvaient être une bonne chose, et rendraient le lieu impropre à la vie pendant des milliers d’années. Les robots de Slujj ne parviendraient jamais à réduire la densité de ces déchets. Pire encore, les déchets étaient actuellement jetés dans un ravin, attendant que le site d’enfouissement soit prêt. Cela avait déjà un lourd impact sur l’environnement. Le Gouvernement fermait les yeux sur ces agissements…
Au même moment, quelque chose déchirait les grilles derrière Victor Fosse. Il s’agissait d’un sasquatch, un Bigfoot. Les tortues se lançaient sur la créature poilue avant d’être rappelées par l’activiste. Celui-ci leur expliquait ce qu’il faisait là. Il y avait une année de cela, il enquêtait sur le projet de Slujj, sur ses parcelles. Lors d’une exploration du terrain, il avait été surpris par un serpent. Voulant l’éviter, il était tombé dans un ravin. Pensant mourir, Fosse fut recueilli par une tribu de sasquatch qui avait veillé à le soigner. Intégré à leur clan, Fosse s’était juré de les protéger.
Après son rétablissement, l’activiste était retourné à la civilisation et constatait que Slujj n’avait pas perdu de temps. Son complexe était sorti de terre et tout était bientôt prêt pour accueillir les déchets. Cela avait entre autres détruit une grande partie des plantes que mangeaient les sasquatchs. Il s’était lancé dans une opération de sabotage du centre, s’y attaquant à plusieurs reprises.

Slujj était arrivé, prévenu par son bras droit du bruit et ordonnait à ses Slujj-bots de s’emparer du monstre et de l’activiste. Les tortues partaient au combat pour aider la créature poilue, sous les yeux surpris du milliardaire. Mais les robots étaient trop nombreux. Donatello et Victor Fosse se faisaient capturer. Splinter lui suggérait d’écouter le militant et ne pas en venir à des conclusions trop hâtives. Fosse invitait Slujj à venir voir le résultat de ce qu’il clamait être une révolution écologique.
L’équipe se rendait dans la zone où les déchets avaient été stockés dans l’attente de pouvoir les enfouir définitivement. Le milliardaire se rendait réellement compte du désastre écologique qu’il avait produit. Mais au milieu du désert chaotique, il apercevait Emelia. L’enfant avait été renvoyée à son lit lorsqu’ils Fosse s’était fait capturer. Mais la petite fille s’était perdue et avait terminé dans ce lieu sinistre. Les vapeurs toxiques l’avaient empoisonnée. Elle se trouvait dans le coma. Il n’y avait plus rien à faire, aucun secours ne pouvait intervenir ici assez rapidement.
C’est alors que Fosse poussa un cri pour faire venir ses amis sasquatchs. Ceux-ci avaient avec eux des fleurs qu’ils avaient déjà utilisées comme un antidote pour lui afin de sauver Emelia. Ces créatures et ces plantes étaient ce qui avait le plus souffert de la déforestation, au profit du complexe.

Slujj se rendait compte qu’il avait eu tort du début à la fin. Embrassant sa fille, qui allait mieux, il promettait de changer de projet, vers quelque chose de plus cher, mais de plus efficace. Il détruirait les déchets à présent, les rendant inoffensifs. Il veillerait également à restaurer la forêt en ce lieu. Tout se terminait pour le mieux et les sasquatchs retournaient dans les bois, attendant des jours meilleurs.


Personnages

Autres

Autour du numéro

  • Brian Thomas, dessinateur de ce numéro, a ajouté une illustration tirée de cette aventure en fin de TMNT Adventures Special #2, en guise de pin-up. Nous avons choisi de nous en servir comme illustration de ce numéro, étant plus représentative la principale.
  • Ce numéro a été écrit peu de temps après le TMNT A. #26, où Boss Savalge affirmait que Bigfoot était le dernier représentant de son espèce. Si le scénariste Steve Sullivan n’était peut-être pas au fait de cet élément scénaristique, on peut également plaider pour que Boss Salvage se soit trompé. En effet, il affirmait que Kingfish était également le dernier représentant de son espèce, ignorait l’existence de Merdude, qui serait présenté dans l’aventure bien plus tard.
  • Il est difficile de placer cette aventure dans la chronologie de TMNT Adventures. S’il est affirmé que les premiers numéros de TMNT Adventures Special sont à placer entre le TMNT A. #4 et le TMNT A. #5, April semble savoir utiliser un sabre. Son entraînement a donc déjà débuté (TMNT A. #19). De plus, l’aventure suivante, toujours avec Slujj et sa fille, voit les tortues essayer d’entrer en contact avec Umihaha par télépathie, quelque chose qu’elles réalisaient apparemment pour la première fois dans le TMNT A. #17.
    Il est donc plus logique de placer cette aventure durant l’interlude entre les TMNT A. #25 et TMNT A. #26 afin de garder une certaine forme de cohérence scénaristique. Bien entendu, ce numéro n’a pas été réalisé pour se placer dans un ordre chronologique particulier.
  • Les projets de stockage souterrain des déchets sont nombreux. Les plus connus sont les déchets nucléaires, réelle plaie environnementale des gouvernements. Aux États-Unis, la loi du Department of enegery (1982) lançait l’enfouissement de ces déchets à partir de fin 1998. Il s’agit de galeries creusées dans la roche des montagnes du Nevada, à plusieurs centaines de mètres de profondeur. Si sur le papier le projet semble viable, la réalité est toute autre. En 2014, de nombreuses catastrophes en chaînes se sont déclarées dans les couloirs du site démontrant la fragilité du projet (source).
    En France, un projet similaire a été lancé à Bure, dans la Meuse. Le choix de la localisation s’est notamment porté sur la très faible densité de population dans la région. Si une liste de quelques régions avait été dressée, celle-ci a été choisie et généreusement arrosée de pots de vins afin de faire plier les politiciens et évier les débordements. Le projet a été au-delà, tournant le dos aux avis des géologues les plus avisés. Quelques « professionnels » qui s’entêtaient à approuver le projet, eux aussi certainement grassement récompensés malgré leur humiliation publique, sont partis les années suivantes.
    Le système veut que les déchets soient enfouis dans des tunnels à près de 500m de profondeur, dans une roche callovo-oxfordienne (environ 166 – 157 millions d’années). Les salles sont prévues pour veiller au bon stockage des millions de tonnes de déchets nucléaires les plus dangereux, fruits de la production française et même européenne. Si sur le papier le projet est viable, notamment avec une phase de test d’une centaine d’années, la réalité est toute autre. Ces déchets ultra-radioactifs devraient être neutralisés d’ici environ 100 000 ans. Qui nous dit que l’Homme sera toujours présent à ce moment ? Il s’agit plus de mettre la poussière sous le tapis et reléguer nos déchets issus de notre consommation au quotidien aux générations futures, en espérant qu’il n’y ait pas de catastrophes… (Cent mille ans, Bure ou le scandale enfoui des déchets nucléaires, BONNEAU Pierre, Edition Seuil, 2020).

Couverture

  • Regular cover (1992) – Bill Wray.

Galerie