Teenage Mutant Ninja Turtles / Universal Studios Monsters – Leonardo as The hunchback (NECA – Figurine 2022)

Fabricant : NECA.

Créateurs : Trevor Zammit et Randy Falk.
Date de création :
2021.


Année : 2022.

Wave : Aucune.
Série :
TMNT x Universal Monster.
Lieux de production :
Chine.


Studio de modélisme : NECA, sous la direction de Randy Falk.
Direction, design et développement : Randy Falk, Trevor Zammit et James Groman.
Sculpteur : Tony Cipriano.
Peinture : Geoffrey Trapp et Mike Puzzo.
Prototype :
Roger Fernandez.
Photographies : Stephen Mazurek.
Design du packaging : Chris Raimo.
Illustration du blister : Daniel Horne.


Taille : 17 cm.
N
ombre d’articulations : 29.
Nombre d’accessoires : 18 + 2 bracelets.
Univers : Aucun, invention artistique.


Date d’arrivée américaine : Juin 2022.
Date d’arrivée française :
Août 2022.

Prix originel américain : 34,99$ (prix conseillé par NECA).
Prix originel français : Autour de 45€.


Rééditions : –.

Déco page

Présentation du personnage

Cette figurine de Leonardo en « Hunchback », en bossu en français, s’inspire des nombreux serviteurs boiteux des grands monstres tels le Dr. Frankenstein ou encore Dracula.

La communication de NECA autour de ce personnage n’est pas des meilleures. Le fabricant a opté pour le nom de « hunchback » sur son blister. Ce qui a induit énormément de fans en erreur, pensant qu’il s’agissait du bossu de Notre Dame. Un film adapté du roman éponyme de Victor Hugo en 1923 a été produit par Universal sous le titre de The Hunchback of Notre Dame. Il ne s’agit pas de quasimodo, même si le choix de Leonardo reste très discutable pour notre serviteur bossu et vicieux.

De nos jours, ce stéréotype de servir est appelé Ygor, qui s’orthographie également « Igor ». Il s’agit d’une caricature à part entière. Nous devons ses origines à deux films de monstres sortis en 1931, Dracula et Frankenstein. Dépeint comme un serviteur déformé, généralement bossu, et légèrement arriéré, nous retrouvons ces caractéristiques chez Reinfield pour le film Dracula et chez Fritz pour Frankenstein. Dans le premier film, Reinfield utilise d’ailleurs souvent l’expression devenue célèbre de « oui Maître ». Dans Frankenstein, Fritz se faisait d’ailleurs un malin plaisir à torturer psychologiquement la créature, qui avait peur du feu (image ci-contre).

Le nom de Ygor n’arrive finalement qu’en 1939 dans le film bien moins connu Le fils de Frankenstein. Le personnage est une fois encore le serviteur du docteur mégalomane. Cependant, il n’est pas bossu. Il possède une déformation au niveau du cou à la suite d’une pendaison ratée. Le personnage reviendra dans de nombreux films autour du Dr. Frankenstein et de sa créature. Toutefois, ce nom et ces caractéristiques l’ont emportés dans la culture populaire, qui tend à attribuer le nom d’Ygor au serviteur Fritz.

La figurine de Leonardo en bossu avait été révélée par NECA le 27 octobre 2021 à l’occasion du mois des créatures monstrueuses organisé par le fabricant. Contrairement à Raphael qui avait bénéficié de toutes les informations et d’une précommande, seule une photographie de Leonardo avait été partagée, sa sortie étant annoncée au deuxième trimestre.
Cela a laissé le temps aux fans de faire des spéculations. Présenté comme « Leonardo as the hunchback », les fans pensaient qu’il s’agirait d’une adaptation du Bossu de Notre Dame. Une deuxième image de la figurine s’est répandue sur internet à l’occasion du teasing du blister de Raphael. On y voyait une tortue avec une barbe bien plus longue au menton que la figurine jusqu’alors présentée.

C’est finalement le 18 janvier 2022 que les images officielles de la tortue ont été partagées par NECA à travers la vidéo en stop motion présentant l’ensemble du personnage et surtout sa carapace pouvant s’ouvrir, rappelant les Storage shell de Playmates Toys. Les précommandes ont été ouvertes le lendemain pour une sortie en juin. Dans la vidéo, Leonardo est présenté comme « Ygor le bossu », malgré l’absence de son nom sur le blister. NECA a certainement essayé de rattraper le coup, voyant que les fans faisaient fausse route.

Pour cette gamme, NECA a mis les moyens. Il s’agit bien d’une figurine Ultimate ! Le blister dispose d’une fenêtre avec rabat, sublimement illustrée par l’artiste Daniel Horne, spécialisé dans les illustrations de magazines et de maquillage de monstres (voir son site). Le fabricant a réalisé un contrat avec lui afin qu’il illustre toutes les boîtes de cette série, telle des affiches de film. C’est ainsi que nous retrouvons une peinture de Leonardo en Ygor le bossu, reprenant les traits de la figurine. Toutefois, il possède une barbiche un petit peu plus proéminente que le modèle fini. Le nom du personnage sur la fenêtre est légèrement en relief et en peinture brillante.
Sur la tranche gauche, nous retrouvons le nom de la figurine. En revanche, la tranche droite est destinée à changer au fur et à mesure de l’évolution de la gamme. Le blister de cette figurine est bien plus épais que celui de Raphael as the Frankenstein’s monster. Plus épais que tous les blisters sortis d’ailleurs. Il permet donc d’y ajouter plus de personnages dans le teasing sous le pinceau de Horne, à savoir Michelangelo as The mummy et trois dont on n’aperçoit que la silhouette, April as The bride of Frankenstein, Donatello as the Invisible man et Splinter as Van Helsing. C’est grâce à ce blister notamment que nous avons su quelle serait l’adaptation monstrueuse d’April en avance !

À l’arrière, nous retrouvons un montage de différentes photographies réalisées par Stephen Mazurek pour la promotion de la figurine. L’ambiance bleutée rappelle l’identité de la tortue. De nombreuses bulles avec écritures tremblantes font référence aux films de la première moitié du XXe siècle avec des slogans comme « See whats lurking in the shadows ! » ou encore « He has a mind for monsters ! ».
Enfin, comme la boîte est bien plus épaisse qu’à l’ordinaire, NECA a également rajouté une notice sur comment mettre les sabres dans les mains de son personnage sur la partie inférieure du blister, à côté des crédits de conception. C’est bien la première fois pour les Tortues Ninja. Il faut dire que la figurine est très épaisse avec cette large carapace compartimentée

La figurine

Notre bossu est très imposant. Presque autant que Raphael en créature du Dr. Frankenstein ! Et je trouve cela assez dommage. Une version plus petite, plus recroquevillée sur elle-même aurait été idéale. Et l’occasion de proposer une tortue à une échelle inférieure.

Outre ce détail qui n’est que mon point de vue, les finitions de ce Leonardo sont excellentes. L’ensemble de la figurine est texturée, de sa peau aux mailles de ses vêtements. C’est un petit bijou de sculpture que nous offre ici Tony Cipriano.
Cependant, lorsque l’on regarde avec attention la figurine, on se rend compte… Qu’une grande partie est reprise de la figurine de Raphael ! Terriblement dommage. Mais la peinture permet largement de palier à cette facilité. Ce qui a été réutilisé ? Les bras gauche et droit (on retrouve même les pièces de tissu raccommodés), certaines mains, le haut du pantalon et les genouillères et coudières. Il faut bien dire que le niveau de précision des détails reste malgré tout excellent. Mais on retrouve également quelques éléments qui ont délibérément été masqués. Lorsque vous changez de mains, une petite couronne de plastique, symbolisant le bas d’une manche, tombe fréquemment. En-dessous se trouve un poignet auquel est fixé une plaque de métal. Il s’agit simplement des mêmes poignets que le Raphael en créature du Dr. Frankenstein.

Pour le reste, tout est entièrement nouveau et de très belle facture. La texture de la peau de la tortue est entièrement travaillée, donnant à la fois un aspect reptilien, mais aussi salement endommagé. C’est le cas pour les éléments repris du Raphael. Mais aussi les nombreuses cicatrices, sur le visage, ou encore dans le cou. La bosse de la tortue se distingue cependant mal. On sent qu’elle présente une déformation, mais la carapace ne permet pas un rendu efficace de celle-ci. Le rendu du concept art proposé par James Groman, montrant réellement une bosse sous la carapace était plus parlant (voir ci-dessus). Le visage de la tortue est très intéressant. Il possède des déformations, accentuées par un jeu de strabisme et une bosse au-dessus de l’œil droit. Ce dernier est ainsi plutôt refermé.
Les vêtements de la tortue reprennent le style texturé que nous avions déjà avec le Raphael en créature du Dr. Frankenstein. La peinture et l’ensemble donnent en revanche bien plus l’impression d’une toile de jute que du cuir déjà rencontré précédemment. Et c’est excellent ! Le vêtement est refermé par une ceinture à double lanière, typique du Leonardo des films des années 90’. Les lanières disparaissent en revanche sous la carapace. À celles-ci, la tortue dispose également d’une ceinture en corde au niveau de la taille. Les finitions sont là encore très bonnes.

Tout l’intérêt de la figurine repose dans la carapace de ce Leonardo. Elle s’ouvre, comme les Storage shells de Playmates Toys. Un énorme cadenas est flanqué sur le côté droit. Celui-ci n’est qu’un détail décoratif, il ne permet en rien de fermer la carapace. Pour l’ouvrir, il vous suffit simplement de tirer dessus. Elle s’ouvre par la gauche grâce à une charnière. L’intérieur est sculpté pour donner un effet usé, avec de traces de griffures. Une araignée est collée dans la paroi de la carapace. Hélas, pas de toiles d’araignées, comme sur le concept art de James Groman. À l’intérieur de la tortue, des étagères en bois sont fixées pour y disposer les différents accessoires. Nous entrevoyons également les membres de Leonardo, fixés avec des vis au « bois ». Tony Cipriano a vraiment poussé le réalisme de cette partie. Enfin, en partie basse du dos de la tortue, une planche cèle un niveau de sable avec quelques cailloux. Les planches disposent de pegs pour y accrocher les accessoires. De même dans la carapace, nous voyons également quelques reliefs très léger permettant d’y bloquer les pelles et os. Trop légers pour que cela fonctionne réellement hélas.

Côté extérieur de la carapace, celle-ci est très finement sculptée. Les écailles sont superbes, épaisses, avec des reliefs de mousse ou de pourriture, des plaques de fer et de fissures. Les sabres sont à glisser dans des petites fentes pour traverser la carapace.

Accessoires

Notre Leonardo en bossu dispose de nombreux accessoires. Quatre paires de mains interchangeables, deux sabres, deux flammes, un cerveau et un bocal, un crâne humain, un os long et deux pelles. Soit un total de 18 accessoires et deux manches supplémentaires.

Les mains interchangeables, au nombre de quatre, sont en grande partie des reprises de celles de Raphael. Une paire aux doigts tordus, une aux poings fermés et une permettant de tenir les accessoires. Seule une paire est inédite, celle qui tend l’index vers l’avant.
À ces mains, rajoutons également les petits anneaux blancs, qui sont les manches, pouvant se retirer, et qui cachent les poignets avec plaques de métal issus du moule de Raphael en créature du Dr. Frankenstein.

Les sabres de la tortue sont bien plus grands que ceux des Leonardo des films de 1990 et de 1991. La garde est très épaisse, plus maladroitement sculptée. Le pommeau se termine par des petites boules piquantes. Il est possible d’ajouter au bout de ces lames des flammes, à la manière du Splinter du dessin animé de 1987.

Les autres accessoires peuvent tous se cacher dans la carapace de la tortue. Sur la partie supérieure des étagères, vous pouvez y fixer le crâne humain. Celui-ci dispose d’un trou dans la nuque pour être fixé au peg. Sa sculpture est correcte et la peinture met bien en valeur ses reliefs. Sur l’étage du dessous, vous pouvez fixer un bocal avec un cerveau à l’intérieur. Cette fois, nous avons une référence directe au film de Frankenstein (1931), lorsque Fritz l’assistant du docteur (qui a largement inspiré cette figurine rappelons-le) doit dérober un cerveau dans une tombe toute fraiche. Le cerveau est alors placé dans un bocal. Le bocal de notre figurine s’ouvre pour en sortir le cerveau, qui se fixe à l’envers du couvercle.

Notre tortue dispose de deux pelles. Une américaine et une pelle classique. Celles-ci se placent dans la carapace, à travers de très discrètes encoches. Je regrette toutefois que ces pelles soient si petites. Certainement dans le souci de pouvoir les ranger efficacement dans la carapace. Mais elles ne sont clairement pas à l’échelle de la figurine. Ces pelles renvoient une fois encore à Fritz, qui doit creuser les tombes pour en sortir les cadavres fraîchement décédés et tant recherchés par le Dr. Frankenstein pour terminer sa créature.
Enfin, un os long est également présent dans l’attirail. Cet os malheureusement ressemble plus à une caricature qu’à un vrai os de jambe ou de bras. C’est dommage, la gamme se veut pourtant si réaliste… Il présente une fracture au milieu, mais n’est pas cassable. Celui-ci se met également contre l’intérieur de la carapace.

Peinture

La peinture de cette figurine est à mes yeux toute sa force. Comme évoqué dans la description de la figurine, ce Leonardo reprend en grande partie les membres de Raphael. Mais en dehors des manches étranges et des plaques des poignets, cela ne se voit pas du tout !!
Les finitions de peinture sont excellentes. Les vêtements de la tortue vieillis et salis par des effets de teintes. La corde est extrêmement bien mise en valeur. Les parties métalliques sont recouvertes d’un effet de rouille très bon. Quelques petits scarabées montent sur la jambe de la tortue et sont recouverts d’une peinture métallisée. Tout contribue à faire oublier que ces deux figurines partagent une bonne partie des membres.

En revanche, je trouve que le visage manque de réalisme. La peinture est trop simpliste, notamment au niveau des sourcils et de la barbe. Le visage aurait mérité un meilleur travail sur les nuances.

Articulations

  • Bandeau, articulations en rotule 360° ;
  • Nuque, articulation en rotule 360° ;
  • Épaules, articulation en rotule 360° et demi-disque 60° ;
  • Coudes, doubles demi-disques 60° et vis 360° aux deux extrémités ;
  • Poignets, articulation en vis 360° (détachable) et demi-disque 150° ;
  • Carapace, articulation en charnière 160° ;
  • Bassin, articulation en rotule 360° ;
  • Genoux, doubles demi-disque 60° ;
  • Chevilles, articulation en vis 360° et demi-disque 90°.

La figurine est entièrement articulée. En revanche, certains des membres ne sont pas très faciles à bouger, notamment le pli des coudes et genoux, gênés par les protections. La figurine, déjà rigide par sa taille et son centre d’équilibre, se retrouve encore moins mobile de ce fait.

separateurConclusion

J’adore cette figurine. Elle est très belle visuellement. L’idée de rajouter la carapace ouvrante est excellente.

En revanche, je trouve que ce personnage colle très mal à la personnalité de Leonardo, et ce pour deux raisons. Le leader des frères avait déjà eu droit au loup garou et à la créature du lagon noir chez Playmates Toys. Et si NECA voulait initialement se distancer de ce qui avait déjà été proposé, je ne vois vraiment pas en quoi la tortue peut avoir un lien avec Fritz, Ygor ou un quelconque autre assistant du Dr. Frankenstein ou de Dracula.
Autre problème, la nature même de ce bossu. Il est tellement anecdotique que des fans ont cru qu’il s’agissait du bossu de Notre Dame. Et ce n’est pas de leur faute, la communication de NECA dessus est ratée.
Je regrette vraiment que ce premier Leonardo n’ait pas eu droit à un monstre plus emblématique et je suis ravi qu’il ait eu droit à une seconde version avec la créature du lagon noir, fin 2023. Finalement, un personnage bossu, pas forcément futé et assez archaïque dans sa posture me rappelle terriblement Slash. Et j’aurais adoré voir la cinquième tortue adapté en bossu pour cette gamme. Il aurait alors été possible de proposer un personnage réellement très hideux et intéressant. Bien plus qu’en Leonardo. La tortue est d’ailleurs bien trop grande, plus que les autres frères, sauf Raphael ! Il fait presque penser à l’un des frères à la sauce de Paramount dans les films de 2014 et de 2016.

En revanche, j’aime vraiment cette figurine. Sa sculpture, les possibilités. Les accessoires à rentrer dans la carapace sont géniaux. J’ai juste une réserve pour les pelles, trop petites. La peinture est excellente, permettant de cacher les remplois de Raphael. Seuls les poignets sont mal dissimulés.

Juin 2022

La figurine est sortie dans un pack avec fenêtre dans une édition Ultimate.

Déco page

Figurines de Ygor le bossu chez les Tortues Ninja

Chez Playmates Toys

Aucune

Chez d’autres fabricants

  • TMNT x Universal Monsters – Leonardo as the hunchback (NECA – Figurine 2022)

Galeries

Concept art

Ce concept art a été réalisé par l’artiste James Groman.

Packaging

Photos de la collection de Leomir

Photos officielles

Crédits photos

  • Collection Leomir (figurine, accessoires).
  • NECA (Photos press par Stephen Mazurek)
  • James Groman (concept art de la figurine)