L’année 2009, pourtant relativement discrète en terme de merchandising Tortues Ninja a certainement été l’une des plus importantes dans l’histoire de la licence. Elle marquait les vingt-cinq ans de la sortie du premier comic book TMNT, mais aussi la revente de la totalité des droits de Laird à Viacom et sa branche Nickelodeon. À cette époque, un film était déjà annoncé pour 2011. La politique des nouveaux détenteurs de la licence portait sur la création d’un nouveau comic, une nouvelle série et un nouveau film.

Pete au cours du tournage de Ninja Turtles 2 en mai 2015

Ainsi, en 2014 sortait le film Teenage Mutant Ninja Turtles. Il marquait un retour au live action, comme la première trilogie, mais avec l’ajout de costumes permettant la prise de mouvement par des acteurs, adaptés en CGI, à l’image par exemple de Gollum pour le Seigneur des Anneaux, ou de Kong dans King Kong.
Si les images de synthèses étaient de très bonne facture, c’était toutes les polémiques autour de ce film qui lui ont bâti une mauvaise réputation. Megan Fox en April O’Neil, un Shredder d’origine caucasienne et non asiatique, un scénario qui aurait fuité et décrivant les tortues comme des extraterrestres, un film qui devait s’appeler « Ninja Turtles« … Les scénaristes totalement étrangers à la licence et la faible réputation du réalisateur Jonhatan Liebesman n’ont pas contribué à améliorer l’image de ce film, attribué à tort à Michael Bay, qui n’était que producteur. En effet, à la tête de la Paramount, le cinéaste réputé pour ses films peu subtiles, aussi bourrins qu’explosifs, n’a fait que financer le film. Certes il y a peut-être injecté quelques idées, mais il avait déjà fort à faire avec la franchise Transformers. Les tortues de deux mètres de hauts, chargées en testostérones, capables de balayer n’importe quoi d’un revers de la main, y compris le scénario, étaient même nommées aux Razzies Awards…

En 2016, une suite a été lancée avec pour objectif rattraper toutes les critiques du premier volet. Nouveau réalisateur, clamé comme un amateur de la première heure, Dave Green a essayé avec les scénaristes d’incorporer des personnages bien connus du grand public comme Bebop, Rocksteady ou encore Casey Jones. Hélas, on ne construit pas un bâtiment sur des fondations instables. Univers prévu comme une trilogie, le dernier volet a été annulé après un succès très faible au cinéma.