Fabricant : NECA.
Créateurs : Trevor Zammit, Randy Falk et James Groman.
Date de création : 2022.
Année : 2023.
Wave : Aucune.
Série : TMNT x Universal Monster.
Lieux de production : Chine.
Studio de modélisme : NECA, sous la direction de Randy Falk.
Direction, design et développement : Randy Falk, Trevor Zammit, Stefan Folkins et James Groman.
Sculpteur : Tony Cipriano.
Peinture : Geoffrey Trapp et Mike Puzzo.
Prototype : Roger Fernandez.
Design du packaging : Chris Raimo.
Photographies : Stephen Mazurek.
Illustration du blister : Daniel Horne.
Taille : 16 cm.
Nombre d’articulations : 31.
Nombre d’accessoires : 21.
Univers : Aucun, invention artistique.
Date d’arrivée américaine : 20 mars 2023.
Date d’arrivée française : Juin 2023.
Prix originel américain : 34,99$ (prix conseillé par NECA).
Réédition : –.
Présentation du personnage
L’homme invisible était le Dr. Jack Griffin. Scientifique extrêmement intelligent, il avait mis au point une drogue capable de le rendre invisible. Ses recherches de cinq longues années s’appuyaient sur une plante très dangereuse qui rendait fou. Désireux de trouver un antidote afin de commercialiser sa découverte, il s’isola un temps dans l’auberge d’un village perdu. En vain. La curiosité et la peur des habitants envers cet étrange homme, à la forte carrure et au visage entièrement caché derrière les bandages le forcèrent à prendre la fuite, non sans révéler qu’il était devenu invisible.
Griffin partit retrouver un de ses collègues, le Dr Arthur Kemp, qu’il forçait à collaborer sous peine de mort. Ensemble, ils mettraient au point l’antidote. Une fois découvert, ils vendraient la formule au plus offrant, imaginant que les armées leur paieraient des millions pour avoir de soldats invisibles. Mais la drogue le rendait fou. La police, alertée par Kemp pris en otage dans sa propre maison, essaya d’arrêter l’homme invisible à plusieurs reprises. En vain. Ils réussirent à le retrouver dans une grange qu’ils incendièrent un soir de neige. Ses pas trahissaient Griffin, qui se fit tirer dessus. Il rêvait de retrouver son apparence humaine pour être avec sa bien-aimée. Il la retrouva au moment d’expirer sur son lit de mort.
Notre figurine de Donatello reprend les traits du Dr. Jack Griffin lors de sa première apparition dans le film de l’homme invisible. Après être arrivé dans le village de Irping, le scientifique qui vient de tester sa nouvelle drogue sur lui-même est à la recherche d’un lieu paisible pour fabriquer l’antidote. Il trouve refuge dans une auberge et loue une chambre pour plusieurs jours. Les gérants, fatigués de devoir assouvir tous ses caprices, de voir l’homme ne pas payer et qui plus est d’effrayer la clientèle, lui ordonnent de s’en aller. C’est alors que Griffin, pour les effrayer, leur montre son vrai visage. Il retire face aux témoins les bandelettes qui entourent son visage, la perruque et retire son épais manteau. C’est certainement la figurine qui est la plus fidèle à l’apparition d’un monstre des films d’Universal.
Comme les autres figurines de cette gamme, les concept arts ont été réalisés par l’artiste James Groman, qui les a partagés sur son Instagram. De nombreuses modifications ont été apportées à son modèle originel, notamment au visage, dont les bandelettes ne dépassent pas, ou encore au niveau des accessoires. La tortue devait posséder une cage avec des rats transparents. Son bâton devait lui aussi être transparent. La carapace semblait pouvoir être amovible. La version finale a été sculptée à l’aide du logiciel Zbrush par Tony Cipriano, qui a partagé en mars 2023 sur son Facebook quelques visuels de son travail.
La figurine de Donatello était assez attendue par les fans. Il s’agissait de la dernière tortue à être dévoilée ! Les fans ont eu un aperçu de son identité à travers son blister, révélé le 17 mai 2022 à travers son packaging, aux côtés de celui de Michelangelo en momie. C’est finalement en juillet 2022, lors de la San Diego Comic Con, que les fans ont découvert pour la première fois la figurine finale. En octobre 2022, NECA publié les photos officielles de la figurine, annoncée pour mars 2023.
Pour cette gamme, NECA a mis les moyens. Il s’agit bien d’une figurine Ultimate ! Le blister dispose d’une fenêtre avec rabat, sublimement illustrée par l’artiste Daniel Horne, spécialisé dans les illustrations de magazines et de maquillage de monstres (voir son site). Le fabricant a réalisé un contrat avec l’artiste afin qu’il illustre toutes les boîtes de cette série, telle des affiches de film. C’est ainsi que nous retrouvons une peinture de Donatello en Homme invisible, reprenant les traits de la figurine et un style ancien et abîmé sur l’image, imitant ainsi une peinture ancienne. Le nom du personnage sur la fenêtre est imprimé en peinture brillante.
Sur la tranche gauche, nous retrouvons le nom de la figurine. La tranche droite, destinée à changer au fur et à mesure de l’évolution de la gamme, ne montre aucune nouvelle figurine. Nous y voyons Michelangelo as The mummy, Leonardo as the hunchback, Raphael as Frankenstein et April as The bride of Frankenstein. À l’arrière, nous retrouvons un montage de différentes photographies réalisées par Stephen Mazurek pour la promotion de la figurine. Sur l’ensemble du dos du blister se trouvent des slogans rappelant ceux des films du XXe siècle avec comme « You’ll never SEE him coming !», « Watch behing you ! », ou encore « Madman or genius ? You decide ! ».
La figurine
Nous retrouvons dans la figurine de Donatello en homme invisible tous les éléments qui font de cette gamme un succès. Truffée de détails, la figurine est réellement dans son jus, mélange entre l’univers des Tortues Ninja et celui des films de monstres d’Universal.
De la tortue, il ne reste clairement pas grand-chose, hormis peut-être les mains et les pieds, avec trois et deux doigts respectivement. Et évidemment la carapace dans le dos ! Le reste du personnage est entièrement emmitouflé derrière un long manteau et des bandelettes. Nous retrouvons encore les genouillères et coudières de la tortue, ainsi que sa ceinture, pour rappeler un petit peu son origine ninjesque. Mais c’est tout.
La carapace est paradoxalement un des éléments que j’aime le plus et que je regrette le plus. Proposer cette carapace transparente est vraiment une idée loufoque. On y voit trois tranches de pizzas, collées au revers. Vous pouvez légèrement la disloquer du dos pour voir les tranches. Impossible cependant de les retirer. La carapace est quant à elle fixée à la ceinture. C’est génial ! Pourquoi je regrette cette idée ? Car physiquement, une tortue ne peut pas être séparée de sa carapace. Il s’agit du fruit du long processus d’évolution des côtes de ce reptile si caractéristique, qui ont fusionnées pour former cette imposante protection d’écailles. Sa colonne vertébrale est ainsi fusionnée dans la carapace à ses côtes. C’est pas Franklin ici ! Donc passer le manteau entre son dos et la carapace me dérange, bien que l’idée soit terriblement séduisante pour le concept de cette figurine.
Donatello est pourvu d’un long manteau gris, réalisé en plastique souple. Celui-ci permet à la fois de réduire les coûts de production de la figurine, mais aussi faciliter les mouvements de celle-ci. En revanche, je trouve qu’il entrave un petit peu trop les jambes, limitant énormément les mouvements de celles-ci. Il est sculpté pour imiter le cuir. En revanche, je me demande, en regardant les dessins de James Groman, s’il n’avait pas plutôt dans l’idée de faire un trench-coat.
Accessoires
C’est l’un des points forts de la figurine ! Elle dispose de pas moins de cinq paires de mains interchangeables, deux paires de pieds, deux têtes. À la liste, rajoutons encore un bâton, un chapeau, un livre, un microscope et un flacon. 21 accessoires en tout, rien que ça !
Les paires de mains interchangeables de la tortue sont au nombre incroyable de cinq. La majorité est recouverte de gants noirs. Nous avons là une paire aux doigts repliés pour tenir l’arme. Une paire aux doigts moins serrés pour les autres accessoires, une aux doigts dépliés et une avec les mains dépliées pour la gauche et un index tendu pour la droite. La cinquième et dernière paire est quant à elle transparente, identique aux mains de Donatello du film de 1990, pour tenir le bâton. En revanche, l’arme est différente de cette ancienne version. Bien plus épais, il est difficile de le placer dans les mains de la tortue.
Outre les mains, Donatello dispose également de deux paires de pieds interchangeables. Une version avec des bandelettes, où seuls les orteils dépassent, transparents. Et une entièrement transparents, et sans sculpture de bandelettes. Ils sont en revanche texturés, reprenant le moule conçu pour les tortues du film de 1990.
Ces pieds se fixent à l’aide d’un gros peg très simple à retirer. Un vrai plaisir par rapport aux têtes, souvent cauchemardesque à changer. En revanche, chose étrange, les pieds avec bandelette ne sont pas de la même taille ! En effet, si l’on regarde bien, le pied gauche est plus court que le droit ! Les versions transparentes sont quant à elles reprises des pieds de la figurine du film de 1990, comme les mains.
Un détail qui me chiffonne toutefois avec les membres transparent est l’utilisation d’articulations grises. Et non transparentes. C’est dommage, elles se voient terriblement sur la figurine. En revanche c’est qui est super avec cette version invisible c’est que vous pouvez également vous passer des membres transparents, et tout simplement ne rien mettre ! C’est encore plus réaliste !
Les têtes interchangeables sont également vraiment bien fichues. L’une est entièrement recouverte de bandelettes. Les yeux sont laissés transparents, mais bien solides. Nous reconnaissons le joli museau de Donatello à travers ce masque de tissu. L’autre visage rend directement hommage au film The invisible man de 1933, au moment où le Dr. Jack Griffin retire ses bandelettes pour effrayer le gendarme qui vient l’incommoder dans sa chambre d’hôtel. L’intérieur de cette tête est laissé vide. Cela est fait grâce au collage du bas du visage avec le haut au niveau de la bouche ouverte de la tortue. Le collage des deux parties est habilement masqué par les bandelettes qui facilitent cette illusion. J’adore ! Ainsi, nous pouvons voir à travers la bouche et les yeux de la tortue. Quelques mèches de la perruque dépassent à travers les bandelettes.
Pour se cacher et sortir dehors, Donatello dispose d’un chapeau. Celui-ci est différent de celui sculpté pour le Raphael in disguise ou encore le Splinter en Van Helsing. En revanche, il tient relativement mal sur la tête de Donatello. Le trou du chapeau est trop étroit. Les lunettes sont également amovibles et vraiment sympathiques. Elles font beaucoup penser à celles utilisées dans le film de 1933. Réalisées dans un plastique souple, elles peuvent se placer et se retirer sans mal des deux têtes interchangeables.
L’arme de Donatello, son bâton, est différent de celui de la figurine du film de 1990. Plus épais, il dispose de lanières de tissu tout le long. Il se fixe le long de la ceinture, de la même manière que les Donatello des films déjà réalisés par NECA. Des petites courroies de tissus, nouées, permettent de le maintenir. En revanche, comme il est plus épais, il tient bien mieux !
Enfin, NECA a pourvu sa figurine de trois autres accessoires. Un gros grimoire venant du T.G.R.I., un magnifique microscope et un petit bocal avec un pilon, transparents.
Peinture
Une fois encore, la peinture de cette gamme est une réussite. Les teintes ne sont pas nombreuses, mais les détails jouent grandement.
L’ensemble du personnage est plutôt terne. Mais l’apport de la peinture, notamment des ombrages, contribue largement à magnifier notre Donatello. Le manteau gris possède quelques touches plus foncées au niveau des plis, renforçant l’effet réaliste de celui-ci, déjà apporté à la texture imitant le cuir.
Les bandelettes de la figurine sont en revanche trop propres à mon goût. Quelques lavis de brun auraient permis de les salir et leur donner un effet un petit peu plus usé. Notamment au niveau du visage, trop éclatant.
Articulations
- Nuque, articulation en rotule 360° ;
- Cou, articulation en rotule 360° ;
- Épaules, articulation en rotule 360° et demi-disque 90° ;
- Coudes, doubles demi-disques 90° et vis 360° ;
- Poignets, articulation en vis 360° (détachable) et demi-disque 160° ;
- Bas-ventre, articulation en vis 360° ;
- Bassin, articulation en rotule 360° et vis 360° ;
- Genoux, doubles demi-disques 60° ;
- Tibias, articulation en vis 360° (détachable)
- Cheville, articulation en vis 360° et demi-disque 90°.
Là encore, c’est un quasi sans-faute. La figurine possède les articulations classiques pour ces figurines, avec une double articulation au niveau du cou et de la nuque, des coudes ou encore des genoux. Petit ajout par rapport à d’autres tortues, une rotation au niveau du bassin !
En revanche, la cape, bien que souple, entrave la possibilité d’écarter les jambes de la figurine pour certaines postures dynamiques. C’est dommage, d’autant plus que les jambes se retrouvent ainsi contraintes et n’offrent qu’une seule position – quand la figurine ne tombe pas. Au vu du nombre d’accessoires déjà présents, j’imagine que l’ajout d’un vêtement en tissu aurait eu un coût trop important pour la figurine.
Conclusion
J’aime beaucoup cette figurine. D’apparence très sobre, James Groman et Tony Cirpiano ont su lui insuffler ce qu’il fallait pour la rendre attrayante. De couleurs ternes, ce sont surtout les incroyables possibilités qui l’accompagnent qui la rendent si particulière. Énormément d’accessoires sont proposés avec Donatello. Un grand nombre de jeu de mains. Deux têtes interchangeables. Des accessoires pouvant être réutilisés dans n’importe quel diorama. C’est génial !
Si je me montre assez critique envers cette carapace qui n’a rien à faire décollée du dos de la tortue, la possibilité de la voir transparente est juste géniale ! Encore plus avec ces parts de pizzas cachées à l’intérieur. Totalement loufoque ! Pour un personnage devant être invisible, NECA a plutôt bien joué le jeu pour nous offrir une figurine qui n’abuse pas des transparences. C’était le piège à déjouer pour nous proposer un produit convainquant. Je n’aime vraiment pas les jeux de transparence, qui enlèvent au réalisme de sculpture et de peinture. Je pense notamment à certaines figurines comme celles du Seigneur des Anneaux, proposées par ToyBiz au début des années 2000. Frodo, Bilbo et Gollum, entièrement transparents. Je ne trouve pas ce rendu réussi et totalement dispensable. Et finalement, NECA a parfaitement su jouer avec cela. Une unique paire de mains est transparente, pour tenir le bâton. Une paire de pieds, pour que la figurine tienne debout. C’est tout ce qu’on lui demandait. Comme les mains peuvent se retirer à volonté, il suffit de ne pas les mettre et faire jouer l’imagination !
Figurines de l’homme invisible
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Concept art et prototype
Ce concept art a été réalisé par l’artiste James Groman (source). Le prototype a été sculpté par Tony Cipriano (source).
Packaging
Photos de la collection de Leomir
Photos officielles
Crédits photos
- Collection de Leomir (Figurine et accessoires)
- NECA (photos)
- Kevin Eastman Studios (Blister)
- James Groman (Instagram, concept art)
- Tony Cipriano (Facebook, prototype)