La figurine

Une grande partie de la figurine de Splinter en Van Helsing fait beaucoup penser au Splinter du film de 1990. Toutefois, que l’on ne s’y trompe pas, seule la tête est réellement reprise de cette ancienne figurine. Les pattes et la queue sont bien des éléments inédits. Le reste du corps est caché par des vêtements.

Contrairement à ce qu’affirmait Paul Harding sur son Twitter, la tête de Splinter est bien identique à celle du film de 1990. Seule la peinture diffère légèrement. Lui a été ajouté une paire de lunette, que l’on ne peut pas retirer. Les détails sont tous les mêmes, que ce soient ceux de la fourrure, de son bouc ou de son oreille coupée.

Les pattes sont en revanche bien inédites. Tout comme la queue d’ailleurs, bien plus longue et détaillée. Les poils sont moins détaillés que sur le Splinter de 1990. Il en va de même pour les pattes, plus régulières. J’appréciais justement ce style anarchique, aussi bien des poils que des pieds, avec des doigts de différentes tailles et recourbés. Dans l’ensemble, les membres de ce nouveau Splinter sont plus grands, trop réguliers. On perd le sentiment de naturel. C’est surtout le cas de ses bras, que je trouve hélas quelque peu démesurés. Une fois dépliés, les mains atteignent les genoux !

Comme la plupart des figurines, Splinter dispose d’un mélange de plastiques rigides, pour l’ensemble du corps, et de plastiques plus souples. C’est le cas notamment de son chapeau et de ses vêtements. Seules les manches de son manteau en cuir sont réalisées dans un plastique rigide. Les extrémités de ce manteau, au niveau des articulations du coude ont d’ailleurs tendance à s’éclaircir lors des premières manipulations.
L’imitation de cuir est très réussie sur ce manteau. Les détails sont travaillés pour donner ce sentiment d’irrégularité dans la matière. Un très beau travail, accentué par d’autres détails comme des coutures ou des petits boutons. Rien n’est laissé au hasard. En revanche, le col ne correspond pas trop à l’idée que je me fais d’un Van Helsing chasseur de vampires. Il est pourvu d’un revers avec fourrure rappelant beaucoup plus le Splinter pantouflard aimant regarder les feuilletons à la télévision.
Enfin, le long manteau de cuir laisse apparaître une robe en tissu blanc cassé. Là aussi, un important travail de texture a été réalisé pour lui donner un côté réaliste. Mais comme nous le verrons dans la section « Articulations » ci-dessous, je trouve l’utilisation du plastique ici totalement inappropriée. En effet, cette « robe » blanche entrave une partie des mouvements des jambes du rat. L’utilisation de tissu, comme pour le Splinter de 1990 aurait été bien plus judicieuse !

Accessoires

Notre chasseur de vampires est doté d’un beau petit arsenal. Mais je le trouve assez incomplet dans son ensemble. Nous avons deux têtes interchangeables, trois paires de mains, une arbalète, cinq carreaux, un couteau, trois pieux de bois, un carquois et un socle.

Premier constat, les deux têtes de Splinter sont parfaitement inutiles. Vraiment ! Ce sont les deux mêmes, la seule différence est l’emploi d’un chapeau sur l’une d’elles. Le changement de tête est comme toujours chez NECA un calvaire (je me suis blessé le pouce au passage). Pourquoi ne pas avoir simplement mis un chapeau sans doubler les têtes ? Est-ce une manière de justifier le prix ? Je ne suis vraiment pas convaincu par ce choix et comme nous allons le voir, d’autres solutions étaient possibles. Que faire de ces deux têtes ? Vous pouvez sans doute utiliser la version sans chapeau sur le Splinter du film de 1990. En revanche, je ne sais pas s’il est possible de retirer la tête à cette précédente figurine et n’ait pas voulu trop forcer sur mon exemplaire de peur de lui casser le cou.

Les mains sont au nombre de trois paires. Une aux doigts repliés permettant de tenir les armes, une ouverte et une avec l’index et le majeur dépliés pour diverses postures dynamiques. Je trouve qu’elles peinent un petit peu à tenir les carreaux d’arbalète.

Le carquois de Splinter peut se retirer une fois la tête séparée du corps. Finement sculpté, nous retrouvons également de ce côté des détails rappelant une imitation de cuir. Le carquois dispose d’un petit peg pour être fixé dans le dos du rat. Je ne le trouve pas très utile dans la mesure où il a tendance à toujours sortir du trou. Il aurait peut-être mieux le pas trouer le dos et le laisser ainsi vivre sa vie, non ? La courroie du carquois est quant à elle pourvue de quatre emplacements, un pour le couteau et trois pour les pieux de bois.
Le couteau fait penser aux couteaux de chasse, avec des crans. Les pieux sont sculptés de manière à rappeler des éléments de bois. Leur pointe est éclaircie par la peinture, rappelant le cœur du bois taillé.

L’arbalète est un très bel objet. Principalement peinte pour rappeler le bois, nous retrouvons des détails finement sculptés. Des éléments sont ajoutés comme un viseur à côté de la gâchette, donnant un côté steampunk fort agréable. L’arme dispose d’une corde, faite en plastique. Je n’ai pas trop osé l’utiliser de peur de casser l’arbalète. Au niveau des deux manches se trouvent des perforations assez inexplicables. Je me demande si Harding ne l’a pas sculptée dans l’intention d’y mettre une courroie pour la mettre sur le dos de Splinter.
Vous pouvez disposer dessus les carreaux proposés par NECA. L’embout arrière peut se fixer facilement sur l’arme et ne plus en glisser. Plutôt sympa ! Au nombre de cinq, trois des carreaux sont identiques, avec une pointe plutôt bien acérée. Le quatrième propose une armature de métal faisant penser aux ailes d’une chauvesouris. Enfin le dernier carreau est muni de trois gousses d’ail !

Enfin, la figurine est pourvue d’un socle aux mêmes dimensions que celui de l’Ultimate April O’Neil. Très pratique pour le faire tenir debout !

Et c’est malheureusement tout pour notre Splinter. Je dis bien « tout » pour rappel, Van Helsing était à l’origine un professeur et non uniquement un chasseur de vampire. Très pieu, il disposait d’une bible. De nombreux flacons, de livres. Des éléments qui étaient présents dans les photos de présentation de sa figurine, mais hélas pas dans le pack.

Peinture

La peinture de cette figurine est je trouve une très grande réussite. Quand on y regarde de plus près, c’est surtout le pelage de Splinter qui contribue largement à ce constat. Mis en valeur par un brossage à sec des poils, principalement sur les joues et sous la mâchoire, il contribue à embellir la figurine. Le résultat est en revanche bien moins convaincant pour le col en fourrure. C’est très dommage !

Le manteau ne dispose pas de travail de peinture. Il est uniquement fait dans un plastique rouge bordeaux. Les manches en revanche, réalisées dans un plastique rigide, se retrouvent plus brillantes que la partie malléable sur le torse. Les bandelettes des pieds et le vêtement de tissu blanc sont vieillis par de la peinture grise / brune donnant un effet salissant.

Articulations

• Nuque, articulation en rotule 360° ;
• Cou, articulation en roule 360 ;
• Épaules, articulation en rotule 360° et demi-disque 45° ;
• Coudes, doubles demi-disques 60° et rotule 360° à l’extrémité supérieure ;
• Poignets, articulation en rotule 360° (détachable) et demi-disque 180° ;
• Poitrine, demi-disque et rotule 360° ;
• Bassin, articulation en rotule 360° et demi-disque 90° cranté ;
• Genoux, demi-disque 90° et rotule 360° sur une extrémité ;
• Chevilles, demi-disque 90° et rotule 360° ;
• Extrémité des pattes, demi-disque 180° et rotule 360° ;
• Queue, vis à rotation 360°.

Nous arrivons dans la partie où cette figurine pêche le plus. Les articulations de cette figurine ne sont pas adaptées. Nous retrouvons un grand nombre de possibilités avec les bras et les jambes de Splinter. En revanche, la sculpture et surtout les vêtements entravent une grande partie des mouvements possible.

Autant j’avais beaucoup apprécié les possibilités proposées par le Splinter du film de 1990, autant celles-ci se retrouvent en grande partie annulées par la rigidité du manteau. Nous sommes très loin des grandes possibilités offertes par le tissu de sa robe. La tête du rat tourne très mal à cause du col, il ne peut se plier facilement du fait du manteau. Et pire encore, les pattes sont entravées par le tissu blanc et le bas du manteau. En résulte une figurine avec finalement très peu de possibilités de mouvements. Elle regarde principalement devant elle ou vers le haut. C’est tout. Tellement dommage lorsque l’on voit la richesse des détails ! Beaucoup de potentiel gâché.

Conclusion

J’étais assez sceptique lors de l’annonce d’un Splinter en Van Helsing. Déjà car il ne s’agit pas nécessairement d’un personnage que l’on recolle directement avec les films de monstres d’Universal (même si c’est le cas). Mais aussi car je ne trouve pas que Splinter corresponde à Abraham Van Helsing. Que ce soit en termes de caractère, ou en termes de design. La seule explication est de le faire lutter contre un terrible vampire, qui serait hypothétiquement Shredder, qui n’a pas encore été révélé au moment de cette review.
NECA a essayé ici de faire un mix des deux personnages. Mix que je trouve très réussi sur la moitié supérieure de la figurine. L’absence de pantalon, laisser les jambes du rat dénudées, avec un simple vêtement blanc lui retire toute crédibilité à mes yeux. Pourquoi ne pas avoir mis un pantalon en cuir, quitte à laisser les pattes sorties et garder une posture de rat ? Le long manteau donne justement un effet disproportionné à notre Splinter, accentué avec ces longs bras.

Il y a beaucoup trop de choses qui ne vont pas et je suis assez étonné du travail de Paul Harding, qui en général, nous propose de vrais petits bijoux. La sculpture reste bonne. Mais les accessoires et les articulations sont décevants.
La figurine se retrouve terriblement limitée dans ses mouvements à cause d’articulations trop osées, mais qui ne fonctionnent clairement pas avec le design de ce personnage. Il s’agit de l’une des figurines les plus articulées sortie par NECA pour les Tortues Ninja ! Cela ne se ressent clairement pas. Les accessoires ne reflètent pas tout à fait Van Helsing. Ou plutôt, seulement une partie de sa personnalité, le chasseur. Mais qu’en est-il du professeur ? Pourquoi nous fournir deux têtes identiques, pour justifier la présence d’un chapeau ? Pourquoi ne pas en faire un accessoire à part entière et nous donner un livre, un crucifix, une fiole de potion ?

Je n’étais pas convaincu par la figurine de Splinter lors de son annonce. NECA avait tout pour me faire changer d’avis, comme c’est le cas en général. Et finalement je ne le suis toujours pas.