La figurine

Le gladiateur triceraton possède une sculpture assez différente de celle du premier triceraton sorti, à savoir Zog. Et pour cause, le soldat reprenait le style de dessin de Jim Lawson, qui l’avait proposé extrêmement trapu. Loin de la figure athlétique que nous pouvions découvrir au travers des pages du TMNT (Vol. 1) #6.

Impossible de différencier les quatre gladiateurs entre eux. Libre à vous de n’en prendre qu’un, ou quatre, ou plus même ! Seules les armes permettront de les distinguer réellement. La bête à cornes est extrêmement détaillée, avec des reliefs sur l’ensemble de son corps pour représenter les écailles. La carrure du triceraton est impressionnante. Les muscles de son corps, aux allures très anthropomorphes, sont parfaitement représentés, comme ce que nous pouvions voir dans le comic book. Le visage quant à lui est très fin, totalement à l’opposé de Zog. J’adore cette représentation, très fidèle au style d’Eastman et de Laird.

La figurine est très imposante. Même à côté de Zog, qui fait la même taille. Comparé à une des tortues sorties en 2008, nous avons un colosse ! L’échelle est donc plutôt bien respectée. Comme la plupart des figurines de NECA, nous retrouvons un mélange de plastique dur, pour l’ensemble du corps, et de plastique souple. C’est le cas de la « culotte » du gladiateur, permettant de faciliter l’articulation du bassin. Mais c’est également le cas de la queue, à l’instar de Zog, réalisée en plastique souple traversé par une tige de fer afin de lui faire adopter la position que vous désirez.

Accessoires

Le gladiateur triceraton vient accompagné de tout l’arsenal que nous pouvions voir dans le TMNT (Vol. 1) #6. De quoi faire bien mal aux tortues ! Quatre paires de mains interchangeables, deux sabres, une masse, un sansetsukon et un kusarigama. Ça va faire mal !

Les mains interchangeables sont au nombre de quatre paires, symétriquement identiques entre elles. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’une reprise de celles de Zog. Parmi ces huit mains, deux paires sont terriblement similaires. Quelques très subtiles différences sont à noter. Mais c’est surtout au niveau de l’articulation du poignet que se trouve la nuance principale. Nous avons une paire avec une articulation en disque verticale, et l’autre horizontale, comme les tortues. Bien pratique pour les mouvements de sabres !

Dans le détail, nous avons une paire aux poings fermés. Deux paires permettant de tenir les armes fermement et une paire aux doigts détendus. Ces dernières sont pas mal non plus pour des postures dynamiques avec le sansetsukon par exemple. Enfin, je trouve ces mains légèrement trop petites au niveau des poignets. La séparation entre le bras et la main est trop visible.

L’armement du triceraton en revanche est loin de me convaincre. Je les trouve terriblement grossières. Pour une raison que j’ignore, elles sont épaisses et auraient mérité plus de détails. Le personnage est grand, ce qui explique leurs dimensions bien supérieures aux armes communes. Mais taille plus grande devrait rimer avec plus de facilité à peaufiner les détails non ?
Les deux dagues peuvent se joindre au niveau des pommeaux, comme dans le comic. Malheureusement, la garde est très épaisse et loin d’être représentative de ce que nous pouvions voir dans le TMNT (Vol. 1) #6, où l’arme faisait plus penser à un saï à la lame centrale plus longue et se terminant comme un sabre. Autre problème avec cette arme, il est très difficile de la faire tenir à deux mains, du fait de l’absence (encore et toujours) d’articulations en papillon au niveau des épaules. La figurine est contrainte par ses gros bras et le torse.
Le sansetsukon est très épais, parfait pour tenir entre les grosses mains du colosse. Les branches sont jointes par de la vraie chaîne. Tout comme le kusarigama. Hélas, comme bien souvent avec ce type d’arme, la chaîne demeure bien trop courte. Impossible d’enrouler ne serait-ce qu’un bras de tortue autour tout en gardant de la distance avec le guerrier cornu.
Enfin, la dernière arme est une sorte d’épaisse masse, avec d’un côté un imposant triangle épais, parfait pour briser ds crânes et des carapaces et de l’autre une lame triangulaire. Le travail de la peinture reprend à la perfection les nuances des lames que nous pouvions voir dans le comic book.

Peinture

La peinture est très simple, mais met largement en valeur une sculpture déjà très bonne. La peau du triceraton est orangée, avec un effet de lavis sombre ce qui permet d’accentuer les écailles du saurien. Les plis de la peau, les cicatrices ou les reliefs des muscles sont quant à eux mis en évidence par des traits noirs fins. Certaines parties moins exposées, comme le creux des yeux, une partie de la collerette et des synapses de la tête et les flancs sont peints avec de larges bandes de noir, reprenant, une fois encore, l’encrage du comic d’Eastman et de Laird. L’ensemble est très simple, mais le rendu est vraiment bon.

Articulations

• Nuque, articulation en rotule 360° ;
• Mâchoire, articulation en demi-disque 70° ;
• Épaules, articulation en vis 360° et demi-disque 80° ;
• Bras, articulation en vis 360° ;
• Coudes, double demi-disque 80° ;
• Poignets, articulation en vis 360° (détachable) et demi-disque 140° ;
• Poitrine, articulation en rotule 360° ;
• Bas-ventre, articulation en vis 360° ;
• Bassin, articulation en rotule 360° et vis 360° ;
• Genoux, double demi-disque 50° ;
• Chevilles, articulation en rotule 360° et demi-disque 60°.

Les articulations du gladiateur triceraton sont globalement très bonnes. Plus nombreuses que chez Zog au passage, avec des doubles articulations au niveau des coudes et des genoux. La gueule peut également s’ouvrir, seule la langue n’est pas articulée. Nous retrouvons une rotule au niveau de la poitrine, doublée de celle se trouvant au niveau du bas-ventre, pour une parfaite torsion de notre champion sanguinaire.

Ma réserve se trouve principalement au niveau des chevilles. Design des pieds oblige, je trouve assez difficile de bouger ces épais pieds de cératopsien. La figurine n’est pas trop déséquilibrée lors des postures. Mais le pied a du mal à suivre les mouvements réalistes. Enfin, comme déjà évoqué, une articulation en papillon au niveau des épaules aurait été la bienvenue, encore plus sur un colosse comme ce gladiateur, aux postures et aux armes variées.

Conclusion

Richard Force signe là son premier vrai défi avec les Tortues Ninja. Déjà présent sur Kirby et Baxter, il avait réalisé des corps humains très simplistes. Cette fois, l’artiste a eu l’occasion de prouver sa valeur sur un personnage plus complexe. Nous avons un triceraton ultra détaillé. Son corps massif est très bien représenté, j’ai un énorme coup de cœur pour ce visage fin si caractéristique des triceratons d’Eastman et de Laird. J’aurais adoré lire quelques commentaires de Force sur la réalisation de cette figurine.

Les articulations sont plus nombreuses que pour Zog et il y a très peu de choses à redire de ce côté. C’est plutôt vers les armes que se trouvent mes réserves. Des armes trop peu détaillées et qui auraient largement mérité plus d’attention. Les accessoires, c’est important aussi ! Du reste, très belle pièce ! Les gladiateurs ne possédaient pas de signes distinctifs dans le comic. Cette pièce est donc parfaite pour faire de l’army building, avec un gladiateur, ou les quatre d’un coup. Ou même plus !!