Steve Barron (Réalisateur)

Naissance : 4 mai 1956.
Réside
: Dublin (Irlande).


Profession : Scénariste et producteur de séries, films et clips musicaux.

Lien avec les TMNT : Réalisateur du film de 1990.

Steve Barron est né à Dublin, en Irlande, le 4 mai 1956. Il est le fils de la réalisatrice Zelda Ruth Barron (1929-2006) et de l’acteur Ron Barron.

Carrière musicale

Le futur réalisateur fit la St Marylebone Grammar School de Londres avant de faire ses débuts comme assistant opérateur (caméraman) sur des blockbusters comme Superman I et II ou encore Duellistes de Ridley Scott.

À l’âge de 21 ans, il débuta une nouvelle carrière, très prometteuse, en devenant réalisateur de clips musicaux avec des groupes New wave. En 1978, il signa avec The jam et Sham 69. L’année suivante, il réalisa Time for action, du groupe Secret affair. Afin de consolider le chemin qu’il se traçait, il créa la compagnie de production Limelight Entertainment avec sa sœur Siobhan et Adam Whitaker.

En très peu de temps, le réalisateur irlandais se constitua une forte crédibilité et travailla avec des géants dès le début des années 80’. Dès 1982, il réalisa de nombreux clips, dont Africa, de Toto et Promised you a miracle de Simple Plan. L’année suivante, il signait Burning up de Madona mais surtout Billie Jean de la star montante Michael Jackson. Les années suivantes furent très occupées. En 1985, il travaillait sur Cannonball de Supertramp, et commença un premier partenariat avec Dire Straits (Money for nothing) et a-ha, pour qui il fit l’original et inoubliable take on me. Il retrouvera ces deux géants à plusieurs reprises au cours de sa carrière.
L’année 1986 lui permit de réaliser d’autres clips pour des géants, à commencer par Paul McCartney et son Pretty little head, ZZ-Top pour Rough boy et Sleeping bag. Cette même année, il retrouva Supertramp sur Better days.

Cinéma et télévision

En 1984, mettant sa carrière de réalisateur de clips musicaux entre parenthèses, Steve Barron entama une carrière de cinéaste à travers Electric dreams. Si le film connut un succès mitigé, le jeune et prometteur irlandais reçut le Prix du public du Festival d’Avoriaz, et le Prix de la mise en scène du Festival de Madrid.

Intéressé par un format plus linéaire et long que celui de clip de musique, Barron poursuivit avec la télévision, et la série The storyteller (Monstres et merveillesVF) entre 1987 et 1988. Cette aventure fantastique britannique lui permit de rencontrer le génial Jim Henson, à la tête du Jim Henson’s Creature Shop. Ce studio créait des animatroniques pour différents courts et longs métrages. Il était notamment connu pour le Muppet show, ou encore Dark crystal.

Les Tortues Ninja

Cette carrière, jusque-là très prometteuse, lui ouvrit les portes de sa première réalisation américaine. En 1988, le producteur Kim Dawson était à la recherche de financements pour faire un film autour des Tortues Ninja (en savoir plus).

Le phénomène international de la culture populaire était encore très mal connu à cette époque. Le dessin animé venait de faire son apparition à la télévision, et les jouets arrivaient tout juste dans les rayons des magasins. Après avoir convaincu le scénariste Bobby Herbeck, le producteur Thomas Gray et l’agent de la licence Mark Freedman, un film put être envisagé. Thomas Gray travaillait pour le géant du film hongkongais des arts martiaux Golden Harvest. Désireux d’étendre ses horizons vers les États-Unis, le studio fit un partenariat avec la maison de production britannique Limelight. Le producteur ne voulait pas engager un réalisateur américain et ce partenariat lui permit de découvrir Steve Barron. Son profil l’intéressait beaucoup. Un exemplaire du comic lui fut envoyé avec une proposition comme réalisateur.

Steve Barron étudia la proposition avec son partenaire du studio, Simon Fields. Quelque peu déconcertés par l’histoire aux premiers abords, ils comprirent l’essence du comic à la seconde lecture. Les Tortues Ninja n’étaient pas encore arrivées en Europe à cette époque.
Acceptant de réaliser le projet, il rencontra très vite les créateurs de la licence, Kevin Eastman et Peter Laird, qui furent séduits par sa vision du film. Les deux vieux amis avaient travaillé jusqu’ici avec Bobby Herbeck, scénariste spécialisé dans les sitcoms et qui ne parvenait pas à donner une approche correct au film. Barron voulait adapter le comic et non faire un film à la hollywoodienne, ce qui plaisait parfaitement au duo créateur Secondé par un nouveau scénariste, Todd Langen, Barron dressa un nouveau scénario en deux mois, recyclant une partie du précédent. Parallèlement, le réalisateur évoqua son envie de travailler avec Jim Henson, grand créateur de costumes pour le Muppet show, avec qui il avait travaillé sur Monstres et merveilles jusqu’à l’année précédente. C’était l’homme idéal pour faire des costumes de grande qualité.

Jim Henson et Steve Barron sur le tournage (été 1989).

La vision de Barron sur le film a très souvent été saluée. Ne voulant pas faire un film trop enfantin, ni même trop sombre, il gardait en vue deux exemples : le film Ghostbusters, de 1984, qu’il adorait, et le Batman de Burton, qui était sorti quelques semaines avant le début du tournage des TMNT. Il savait avec ces deux œuvres ce qu’il fallait faire et éviter. Tenant d’une main de fer ses idées, il fut finalement remercié lors du montage final du film. Une grande partie de ses idées et sa vision complexe de l’histoire furent supprimées du montage final. Barron avait tourné des scènes permettant de développer les personnages, principalement lors du repli à Northampton. Une dimension mystique, que Judith Hoag, l’actrice qui incarnait April, regrettait de ne pas voir dans la version finale.

Les années suivantes ont été marquées par le calme. Barron eut beaucoup moins de projets en vue. En 1996, il réalisa le film Pinnocchio. Mais c’est surtout vers la télévision qu’il s’illustra de nouveau, à travers la série Merlin (1998), pour laquelle il remporta d’autres prix.

Son travail sur le très apprécié Tortues Ninja de 1990 lui permit de rester dans la mémoire d’Eastman et de Laird. Le duo voulut qu’il réalise le 4e film, en 1996. Ce nouveau long-métrage devait être très différent des deux suites. offrir une vision indépendante des contraintes fixées par les studios ces dernières années. Il ne vit finalement pas le jour. Un autre projet de film, daté cette fois de 2001, fut lui aussi avorté à l’état de projet.

Ces derniers temps

Steve Barron revint à la réalisation de quelques films. Inscrit comme réalisateur par excellente aux yeux des fans des Tortues Ninja, il vint témoigner de la réalisation de son travail dans le documentaire Turtle power, célébrant les 30 ans de la licence en 2014. En 2018, il participa à un podcast avec des fans, où il évoqua ses regrets quant à la version director’s cut qu’Eastman et lui désireraient voir un jour sortir. L’irlandais semble découvrir petit à petit à quel point son travail a été apprécié par une génération entière, devenue aujourd’hui adulte.

Galerie

Bibliographie

  • Steve Barron – Dossier de presse – « Les Tortues Ninja », Tony KRANTZ et Lionel LAVAULT, 2001 Audiovisuel et Forum Distribution, 1990, 16 pagesVF.
  • Steve Barron (WikipediaEn)

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