Funko s’attaque au dernier ronnin

Un fabricant de plus ! On ne les compte plus, ceux qui tentent de tirer leur épingle du jeu ces derniers temps en surfant sur le succès de The last ronin, pourtant terminé il y a un an. Vous voyez où je veux en venir ?

Cette fois, c’est Funko qui se lance dans l’aventure. Il n’est pas question ici de figurines Pop! mais des Soda Vinyls Figures. Si jusqu’ici le fabricant se contentait de sortir des personnages en lien avec le dessin animé de 1987, cette fois c’est vers le comic sombre que nous nous orientons. La figurine du dernier ronin est limité à 20 000 pièces, dont une version rare en noir et blanc, et prévue pour juillet 2023 à 14,99$.

Coup de gueule

Pourquoi me montrer si incisif sur ce billet informatif ? Car la description (à retrouver en anglais, ci-dessous) reflète à mes yeux le fonctionnement de Funko. Produire des tonnes de produits en plastique pour pas cher et prendre les clients pour des cons à différents niveaux. Le tout, sans s’informer le moins du monde sur l’univers abordé. Oui, finalement, autant aller jusqu’au bout, ça coûte moins cher…

With a story by the legendary Kevin Eastman, Peter Laird, Tom Waltz and Andy Kuhn and art by Kuhn and Ben Bates, a lone Turtle carries his fallen brothers’ weapons in this 4 1/4″ tall stylized figure. Each Vinyl SODA figure comes packaged in a retro-styled soda can along with a collectible disc.

Ancienne Cover A – Kevin Eastman et Andy Kuhn

La description fournie par le fabricant crédite Tom Waltz, Kevin Eastman, Peter Laird et Andy Kuhn. On reprend donc bêtement les noms se trouvant sur la couverture du premier numéro… Et on rajoute également au dessin Kuhn et Ben Bates Sauf que ce n’est pas le bon Ben… rien ne va. Et cela prouve une fois encore qu’ils ne se sont pas informés le moins du monde sur ce qu’ils produisent.

The last ronin a été effectivement écrit par Waltz, avec l’aide d’Eastman, en s’appuyant sur les notes de ce dernier et de Peter Laird. Un récit écrit en 1987 (en savoir plus). Pas de problème, c’est ce que nous retrouvons sur les couvertures de tous les numéros. En revanche, rajouter Andy Kuhn prouve que Funko ne s’est pas penché plus au-delà d’une simple image et d’une hype purement mercantile.
Kuhn a quitté le projet avant la fin du premier numéro « pour des raisons personnelles » (voir l’article). Il a été remplacé par les frères Escorza, à qui l’on doit le superbe travail sur les cinq numéros. Même la couverture initiale, réalisée par Kuhn, a été refaite. Plus grave encore, Ben Bates n’a jamais rien eu à voir avec The last ronin. Ils se sont trompés de Ben… C’est Ben Bishop qui a réalisé les scènes flashback du récit.

Une fois encore, Funko prouve qu’ils n’en ont rien à foutre, tant qu’ils font du chiffre en proposant de la merde à des prix exorbitants, pour ce que c’est et sans se fouler. Dommage…

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